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Channel: Les amis de l'alto
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Stages d'alto: hiver et printemps 2013

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Hiver 2013:

 

Pierre-Henri Xuereb, du 14 au 18 février à Montpellier, Beaux'arts musique. contact: Friedrich Alber (0467792408 ou 0686282517), faluthier@aol.com

 

Printemps 2013:

 

Françoise Gnéri du 27 avril au 5 mai, Académie internationale de Musique Hourtin Médoc. contact: musique-hourtin.com

 

Michel Michalakakos du 20 au 27 avril, 13e stage instrumental de Belley. contact: guitaresenvignes.org

 

Marie-Christine Witterkoer,du 27 avril au 4 mai, Printemps musical de Provence à Gréoux les bains. contact: printempsmusicaldeprovence.com

 

Pierre-Henri Xuereb, du 22 au 27 avril, Printemps de la musique à Saint-Dizier, contact: printempsdelamusique-lions.org

 

Cette liste sera complétée régulièrement. Envoyez-nous les informations sur vos stages!


L'enseignement de la musique au Vietnam par Sabine Bouthinon

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(Article publié dans le Bulletin des Amis de l'Alto n°23 en décembre 1997)

 

Pendant les quinze jours passés à Hanoi en compagnie de Blandine Terrieux, violoncelliste, Christophe Robert, violoniste, j’ai, en tant qu’altiste, fait deux concerts et j’ai aussi donné des cours aux étudiants du Conservatoire de Hanoi. J’aimerais évoquer ce que nous avons pu rencontrer d’étonnant sur notre chemin.

 

Dans l’enseignement de la musique, le contexte géographique et politique du Vietnam est déterminant. Nous sommes en Asie du sud-est dans un pays qui sort doucement du communisme. La république socialiste du Vietnam décide en 1986 de suivre l’exemple soviétique en s’engageant sur la voie de la glassnost et de la pérestroïka. Géographiquement, la culture occidentale est très éloignée. Politiquement, le renfermement communiste a entraîné d’énormes carences, les artistes ne venant pas, les disques n’étant pas importés, les partitions ne circulant pas....

 

Actuellement le Vietnam est dans une politique d’ouverture. L’étranger est reçu très chaleureusement. On est avide de culture et de son savoir différent qui devient accessible. Ancienne colonie française, le Vietnam garde avec la France un rapport privilégié. Le père d’un élève altiste,  pétri de culture française nous expliquait:  Avec la France n’oubliez pas, nous sommes ennemis! Mais la culture française est magnifique. Elle est la langue du savoir alors que l’anglais n’est que la langue de l’argent.  L’ouverture sur le monde occidental permettra au Vietnam de sortir d’une paralysie économique et culturelle. Pour la culture, l’échange se fait notamment avec la France.

 

La musique s’adresse apparemment aux milieux privilégiés. On fait de la musique pour avoir une éducation complète. Mais n’est-ce pas aussi un moyen de toucher aux chimères de l’occident? On étudie la musique et en même temps on poursuit des études de commerce extérieur, de “businessman”! En effet, la musique ne permet pas de vivre confortablement. Un musicien gagne environ 500 Frs par mois. Les vietnamiens ont besoins de plusieurs revenus. Inconscient du niveau, un jeune violoncelliste tenait les propos suivants: Je pense pouvoir vivre de mon violoncelle à l’étranger, aux USA par exemple mais pas au Vietnam. Ici, je préfère être businessman.

A Hanoi, les débouchés sont dans les trois orchestres de la ville (orchestre de la radio, orchestre lyrique et celui du Conservatoire). Dans la campagne, les rizières n’offrent pas d’avenir aux jeunes artistes.

 

Le Conservatoire (Hanoi National Conservatory of Music) se rénove et garde ses traditions. Une nouvelle salle de concert, dans un bâtiment tout neuf, vient d’être inaugurée. La musique traditionnelle y est étudiée au même titre que la musique occidentale. Chaque étage a son département. Le rez-de-chaussée est celui des “cordes”. Par ailleurs, le conservatoire est doté d’une bibliothèque avec des disques (disques noirs et CD) et d’une salle d’écoute qui malheureusement n’est pas fréquentée par les étudiants. Les conditions de travail ne favorisent pas l’écoute et la concentration.

 

Les portes des classes ne se ferment pas de façon hermétique. Les salles restent les fenêtres ouvertes avec par conséquent les bruits de la rue et de ceux qui s’exercent dans les salles voisines. Il n’est pas rare de voir les étudiants s’entraîner les portes ouvertes et même à plusieurs dans le couloir. Ainsi les élèves ne sont-ils pas habitués à la même qualité d’écoute qu’en occident où le silence constitue la première règle pour un travail sain.

 

Le climat a aussi une forte influence sur les conditions d’apprentissage. La chaleur ajoutée à l’humidité ne sont pas favorables au bon fonctionnement des instruments. En effet, les pianos gardent difficilement l’accord et les instruments à cordes souffrent de cette constante moiteur.

Les instruments sont dans un état déplorable. Le manque de luthiers est cruel. Les étudiants ne savent comment prendre soin de leur instrument. Il faudrait qu’un luthier leur apprenne quelques rudiments pour se débrouiller seuls.

Il m’arrive de voir sur un scooter une contrebasse prise sous le bras, mêlée à la foule des motos dans la poussière et sans housse. Certains archets sont recollés à l’aide de scotch, des altos sont fendus sous le chevalet. Les étudiants ne savent pas régler leurs chevilles. Et il est extrêmement difficile de trouver des cordes, des chevalets, de faire remècher son archet. Un coussinet est importé de Thaïlande pour une altiste chanceuse. Sinon, les coussins sont des antiquités chancelantes!

Nous avons remarqué que le manque de qualité des instruments freine les élèves dans leur progression. Le violoncelle d’un instrumentiste occupant une place de soliste dans un des orchestres de Hanoi équivaut à un très bon instrument d’étude. Le professeur d’alto était impressionné par la qualité de mon alto, instrument de bonne facture en France.

 

Qui sont les professeurs de nos jeunes étudiants? Ce sont les étudiants les plus brillants de leur génération envoyés dans les pays de l’Est pour rapporter un savoir de l’Occident. Ils ont donc été formés en Hongrie, Bulgarie ou en Russie (Moscou, St.Petersbourg). La Directrice du Conservatoire d’Hanoi, elle-même étudiante à Moscou, a formé l’un des plus brillants pianistes vietnamiens qui d’ailleurs, nous a accompagnés pour le concert au Palais des pionniers. Les professeurs enseignent donc ce qu’ils ont appris il y a 20 ans. Leur conception du style est dépassée. Ils n’ont pas la connaissance des manuscrits, ni d’interprétations respectant le texte original. Pour l’alto, les russes utilisent énormément de transcriptions. Le matériel pédagogique des élèves est composé de transcriptions de pièces pour violoncelle ou violon (Concerto  de Haydn, Lalo, Élégie  de Rachmaninov , Chaconne  de Vitali , Adagio  de Kodaly..). Ces pièces ne sont pas jouées sur l’alto en France.

 

Il y a 8 ou 9 professeurs de violon, 3 professeurs de violoncelle et 2 pour l’alto. Le nombre d’élèves s’élève à 90 pour le violon, contre seulement 30 en violoncelle et 15 en alto. Christophe devra prendre en charge 24 élèves, Blandine 12 et moi, 8.

L’organisation des études est structurée en 4 cycles: élémentaire (4), secondaire (3), supérieur (4) puis universitaire (2). Après ce cursus, il est possible de faire une maîtrise.

On commence la musique à 7 ou 8 ans, mais l’alto ne se commence que vers 15 ans soit par choix délibéré de l’étudiant, soit parce que les professeurs le décident. Au Vietnam, on ne peut commencer par l’alto car il n’existe pas de petits altos et on ne monte pas les petits violons avec des cordes d’alto. On attend donc que la main soit assez grande pour jouer sur ce grand instrument. A l’heure actuelle les russes procèdent toujours de cette manière. L’autonomie de l’alto n’est pas encore acceptée ni reconnue. Une étudiante, Huen, me disait que dans le conservatoire les altistes ont la réputation de mal jouer. Comme pour le reste, les vietnamiens sont en retard par rapport à la reconnaissance de l’alto. L’alto n’avait jamais été joué seul ou en sonate au Palais des pionniers...Il faut prouver à la nouvelle génération que l’instrument peut être bien joué et qu’ils peuvent eux aussi très bien jouer.

 

Au Conservatoire, l’apprentissage s’accompagne de l’étude de disciplines plus théoriques telles que l’histoire de la musique, le solfège, l’harmonie et l’analyse.

Ici, nous touchons au point sensible de leur formation. Leur niveau instrumental reste faible parce que leur culture musicale n’est pas approfondie. La connaissance et l’écoute des langages musicaux, propres à chaque compositeur, devraient nourrir leur jeu instrumental. Hors, celui-ci est détaché de la logique du langage musical occidental. Monsieur Tuan, professeur d’histoire de la musique, nous expliquait que pour les étudiants, Beethoven est une espèce de héros de la mythologie.

En dehors du manque d’une écoute intelligente de la musique, il y a l’inexistence de la musique de chambre qui pourtant est le moyen le plus efficace et le plus merveilleux d’accéder aux richesses de la musique. Cette pratique n’est pas encore développée. Il me semble que l’orchestre n’est commencé qu’en deuxième ou troisième année de secondaire. Le niveau des jeunes vietnamiens est freiné par l’absence de bases stylistiques acquises par la fréquentation des salles de concerts, l’écoute des disques, la pratique de l’orchestre et de la musique de chambre. On ne peut comparer le nombre de concerts donnés à Hanoi par rapport à celui de Paris. En revanche, on peut se demander pourquoi les étudiants n’ont pas le réflexe de se servir de leur médiathèque qui pourtant est à portée de mains.

 

Ainsi durant des deux semaines de cours, j’ai pu remarquer leur incapacité à différencier un langage baroque, classique et romantique. L’époque baroque et les “nouvelles” interprétations qu’elle entraîne sont inconnues. On ne connaît pas la signification d’une appogiature, d’une cadence rompue, d’une tension, d’une résolution, d’une note réelle, d’un frottement harmonique...Il s’agit pourtant d’éléments qui définissent un style. Le clavecin est ignoré et la viole de gambe inexistante à ce jour!

Le jeune étudiant vietnamien n’est pas en mesure de lire un texte, d’en respecter tous les signes. Ainsi certaines articulations sont oubliées ou changées. La musique est alors complètement déformée.

 

Chanter sa partition n’est pas une coutume courante. Mes élèves étaient même effrayés! Certains sont très prudes. N’est-ce pas une particularité de leur caractère? Est-il possible de parler d’individualité artistique? Il est délicat de parler d’une forme de sensualité en musique. Le plus important était de faire comprendre que chaque note, chaque phrase musicale, ne se jouent pas pour elle-même mais pour exprimer un sentiment ou représenter une image. Il faut jouer ce qui est derrière la note et non simplement la note avec une hauteur, une durée et dans le meilleur des cas une nuance précise.

L’imagination fait vivre les signes.

 

Pour réaliser ce détachement par rapport au texte, j’ai été confrontée à des problèmes plus matériels, d’ordre technique. D’élève en élève, on retrouvait les mêmes caractéristiques. L’enseignement ne semble pas être très rigoureux. Voici quelques observations:

 

pour la main gauche :

                        

 - le poignet en arrière,

- le pouce très en arrière,

- pas de connaissance des positions sur le manche

- le vibrato trop serré, venant du violon.

 

pour la main droite :                        

 

- poids naturel du bras non acquis,

 - archet trop serré,

- pas de souplesse dans la main,

- développement de l’archet à partir du coude.

 

Il a fallu replacer certaines bases techniques avec patience.

 

Ce tableau noir doit laisser place au bonheur de leur enseigner ce qui leur a fait défaut. Chaque élève nous a donné énormément d’attention. Leur faculté d’écoute de nos conseils et d’adaptation était remarquable. Extrêmement motivés, ils nous ont donné le meilleur d’eux-mêmes en peu de temps.

Une remarque faite sur un défaut de main gauche était prise en compte dès le lendemain. En tant que jeune enseignant tout semblait possible. Par leur désir d’apprendre, nos élèves nous ont entraînés à donner le maximum d’information. Leur joie d’apprendre était très forte. Sur leur visage se lisait leur bonheur de vaincre de nouvelles difficultés. Comment ne pas se rappeler le sourire d’une altiste qui voit son archet faire un sautillé pour la première fois! Des élèves qui au même moment ont suivi les étapes de son apprentissage se réjouissaient aussi de voir l’instant où enfin l’archet saute naturellement. Dans la classe chacun participe, cherche, même Haï, mon interprète qui a été un bras droit aussi sympathique qu’efficace. A la fin du séjour, il pouvait devancer mes paroles. N’est-ce pas la preuve de leur adaptabilité?

Très ouverts, ils ont aussi très bien perçus la musique du XXème siècle que nous avons présenté en concert (pièces pour instrument seul de Dutilleux, Jolivet, Maderna et pièce pour trio à cordes de Zimmermann)et dans les cours par le travail de duos contemporains pour l’audition. Les deux duos d’alto formés pour l’occasion se sont très rapidement pris au jeu avec ce nouveau langage musical. Dans ce type de répertoire, ils se laissaient plus facilement guider par leur imaginaire. Dans une atmosphère très sérieuse de travail, les rires accompagnaient nos recherches....

 

C’est un réel plaisir d’enseigner dans ces conditions. Motivation, réceptivité et travail étaient associés au bonheur d’échanger nos cultures si différentes. Suite à notre concert consacré au répertoire contemporain, un ami d’un altiste désirait adapter le système dodécaphonique à la musique traditionnelle qui était son univers. Notre partage et notre passage étaient trop courts. Nous n’avons fait que déposer quelques graines occidentales sur la lointaine Asie. Il faudrait renouveler cette expérience exceptionnelle pour tous.

"MIAMMM", un hommage à Madame Pecqueux par Michel Volkovitch

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La musique, soit dit sans amertume, pendant toutes ces années où je l'ai fréquentée, a été pour moi comme une fille de rêve qui se laisse parfois offrir un verre avant d'aller roucouler avec d'autres. Que pouvais-je espérer, si dénué d'aisance et d'assurance ? J'ai toujours su que je ne serais jamais un Prince Charmant, malgré tous les efforts d'une bonne fée qui pendant vingt-cinq ans s'efforça de m'apprendre le violon.

Depuis vingt ans que la fée n'est plus de ce monde, je veux faire son portrait et ne cesse de remettre à plus tard. Je sais peu de chose sur elle. Je ne sais même pas comment l'appeler. Pour l'état-civil, elle était Marguerite Lutz. Ses amis musiciens l'avaient surnommée Bob, je ne sais pourquoi. Je fus l'un des rares à l'appeler Mme Pecqueux, du nom de son dernier mari. Quand je l'ai connue, elle avait mon âge d'aujourd'hui, la soixantaine. Je n'ai jamais vu de photo d'elle jeune. Je n'arrive pas à l'imaginer. Elle m'a raconté sa vie par bribes au cours de ses leçons, et l'altiste Gabrielle Courteau, son élève et amie, que je suis allé questionner à Tours l'an dernier, m'a aidé à remplir certains vides ; pourtant j'ai du mal à former un tout avec ces fragments de vie épars.

Marguerite Lutz est née, suppose-t-on, vers 1896. Personne n'a jamais vu sa carte d'identité ; en avait-elle une ? Elle ne parlait jamais de ses parents. Il semble qu'elle ait été élevée par une grand-mère. Elle entre au Conservatoire de Paris à onze ans, violoniste puis altiste, et en sort peu avant la guerre de 14. Une chance pour elle, cette guerre, la plupart des hommes se trouvant au front. C'est ainsi qu'à vingt ans la jeune femme donne la première audition en France des Trois pièces pour quatuor de Stravinsky. Cette musique toute neuve lui paraît d'une sauvagerie insoutenable, le deuxième mouvement surtout, où son alto doit dégringoler vingt fois comme un furieux la même descente brutale. Où va la musique ! Où allons-nous ! Après le concert, dans son désespoir, elle s'assoit sur le trottoir et pleure. Bientôt elle en verra d'autres...

Vers la même époque, expérience plus douce, elle interprète Fauré (l'un de ses quintettes, je crois) en présence du maître. Bientôt arrivent les années folles : elle joue la musique nouvelle de l'époque, depuis le Chant de Nigamon d'Arthur Honegger, adulé à vingt-cinq ans par tous ces jeunes musiciens, jusqu'à la sonate pour alto de l'obscur Henri Cliquet-Pleyel, dont elle est la dédicataire ; elle voit Poulenc débutant, sachant à peine son solfège encore, composer aidé par ses amis du groupe des Six ; Stravinsky expliquant à des instrumentistes grincheux que ce qu'il écrit n'est pas injouable ; deux pianistes, Jean Wiener et Jacques Doucet, donnant des concerts jazzy où tout Paris se bouscule. Quand elle me raconte ceux-ci, trente ans plus tard, elle est encore éblouie de cette musique cow-boy — comme elle dit. Ces deux types avaient un tel rythme, ça syncopait et swinguait tellement, que la jeune musicienne classique en a eu le souffle coupé. Tu te rends compte, Michel, on voyait le rythme ! Il passait comme des vagues ! Même pendant les silences ! (Elle mime les vagues.)

Je ne sais pas précisément où elle joue alors. Vers 1930 elle fait partie d'un quatuor féminin, le quatuor Capelle. Plus tard on la retrouve cachetonnant un peu partout : à l'orchestre de la Radio, où elle s'envoie, j'imagine, tout le répertoire classique et de nombreuses créations ; à l'orchestre de musique légère, il faut bien vivre ; dans des brasseries qui offrent alors des déjeuners-concerts ; en 1943 elle joue une opérette de Charles Lecocq, Les cent vierges, avec Georges Milton en vedette. Plus tard, ayant tout quitté pour donner des leçons, elle continuera d'aller à Cannes l'été renforcer le petit orchestre qui joue le soir sur la Croisette.

On raconte qu'entre les deux guerres c'était une jeune femme élégante, qu'elle a inspiré une passion au grand chef suisse, le sévère Ernest Ansermet. Elle a été trois fois mariée : d'abord, on se demande pourquoi, avec un homosexuel notoire, frère d'une des membres du quatuor ; puis avec un second violon assez terne nommé Paul, on se demande pourquoi aussi ; puis avec un personnage plus considérable, Louis Pecqueux.

Pecqueux est un contrebassiste réputé, qui a joué chez Ray Ventura, puis chez Jacques Hélian, et même enregistré avec le célèbre duo Reinhardt-Grappelli. Un type talentueux, dont la carrière se noiera peu à peu dans l'alcool.

Elle et lui se rencontrent, j'imagine, au cours des années 30 et s'installent avant la guerre à Sèvres, au 75 de la rue Brancas, dans une belle maison avec jardin devant et jardin derrière où elle passera ses cinquante dernières années. Presque la campagne. Pendant l'Occupation, ils y engraisseront un cochon.

Pecqueux a dix ans de moins qu'elle. On dit qu'en fait ils ne sont pas officiellement mariés. C'est elle qui a payé la maison, c'est elle qui bosse pendant qu'il se repose au bistrot. Il la trompe et la traite comme un chien. Parfois elle doit attendre dehors que la maîtresse ait décampé. Tout cela, je l'apprendrai bien plus tard, par Mme Courteau. Lui, je l'ai à peine vu. Il est mort d'une cirrhose vers 1960, et en ce temps-là je prenais mes leçons chez moi plutôt que chez eux. Oublié son visage ; ce que je vois de lui, c'est son énorme hélicon qui traîne dans un coin de la grande salle, dont il ne joue sûrement plus, mais qui a dû beaucoup voyager, cabossé comme il est. Me reste aussi sa voix, qui crie de l'étage du dessous tandis que je grince mon Vivaldi, C'EST FAUX !, ou qui me demande au téléphone, quelques jours avant sa mort, dans son délire éthylique, de lui livrer une voiture.

La mort du poivrot, pour la pauvre femme, on imagine le soulagement. Délivrée de ce faux mari — puis, quelques années plus tard, de sa belle-mère, au physique et au moral de dragon —, elle pourra se consacrer pleinement à ses élèves. Il faudrait dire : ses enfants. Ils tiennent la place de ceux qu'elle n'a jamais pu avoir.

Elle-même n'est pas une virtuose, ne travaille guère son instrument, néglige ses mains, ravagées par les engelures l'hiver et le jardinage l'été. Sa vocation : faire travailler les autres. La passion d'enseigner l'a prise très tôt, vers vingt-cinq ans. Les professeurs du Conservatoire à son époque, dit-elle, étaient nuls, ainsi que l'école française qui en est sortie, presque en entier. Ils ne savaient pas expliquer, ne pouvant justifier les gestes tarabiscotés qu'il imposaient. Résultat : un vilain son, et des douleurs dues à des muscles tordus. Il a fallu qu'elle trouve tout par elle-même, la façon naturelle de jouer, aidée il est vrai, non par des musiciens, mais par... des gymnastes. Lors d'une visite à l'école de Joinville, les instructeurs lui ont montré les gestes simples, directs, «dans le sens des muscles». Une révélation.

Elle me raconte comment Yehudi Menuhin, le violoniste le plus doué de tous, l'enfant prodige, a été bousillé par son professeur Georges Enesco, au point d'être empêché peu à peu de jouer par une douleur au bras. Elle-même se reconnaît dans l'école russe de violon ; elle vénère entre tous le grand David Oïstrakh, que j'irai écouter avec elle et ses grands élèves à Paris, en 1962, dans des sonates de Beethoven. Tous en extase. Quelle simplicité impériale ! Quel vibrato profond ! Quelle vitesse du son ! La vitesse du son, c'est capital : le son bien lancé par l'archet, net, rond, sans bavures, qui vibre et résonne librement.

Bourreau de travail, elle donne des leçons à ses camarades jusque pendant les entractes des concerts. Mme Courteau la rencontre en 43, à la brasserie Florian où elles cachetonnent ensemble. Elles ont vingt-cinq ans d'écart. — Tu vas passer ton concours ? Si tu joues comme ça tu ne l'auras jamais. Veux-tu que je m'occupe de toi ? La jeune femme est d'accord, elle sent bien qu'elle joue mal, mais sans comprendre ce qui ne va pas. Et c'est parti pour quarante ans de leçons.

Le bouche à oreille aidant, les élèves se multiplient : étudiants, mais aussi, de plus en plus, professionnels confirmés, professeurs eux-mêmes souvent, futurs solistes parfois. L'altiste Gérard Caussé, le violoniste Amy Flammer, sacré tempérament, qu'elle appelle «mon cheval emballé», passent entre ses mains. Elle fait même travailler des contrebassistes, des pianistes, des clavecinistes, un chef d'orchestre. La professeure d'alto du Conservatoire national, la grande Colette Lequien, lui demande de s'occuper de ses élèves. Mais il n'y aura guère de reconnaissance officielle, sinon une Master class, à Nice, tout à la fin. Pas assez connue comme interprète, sans doute. Pas assez mondaine. Pas assez glamour. Dès les années 50, pas coquette pour un sou, vêtue sans élégance, réparant ses lunettes ou son dentier avec du fil de fer.

Bien plus tard, au moment d'écrire sur elle, j'interrogerai ses anciens élèves. Qu'avait-elle de si précieux pour eux, cette vieille petite bonne femme inconnue ? Certains, tout en lui reconnaissant d'excellents principes — des «intuitions géniales», dit même quelqu'un —, font des objections techniques de détail ; quelques uns ont fini par la quitter ; mais tous, parlant d'elle, débordent d'affection, saluant son enthousiasme, son optimisme, sa vitalité incroyable, sa générosité sans fin. Les leçons durent deux heures et plus, pour le prix d'une. Elle s'exclame, elle s'extasie, elle a une patience infinie. Ceux qui jouent bien sont des aigles, ceux qui jouent mal vont sûrement jouer bien, et bientôt. Elle y croit vraiment, et sa foi est contagieuse : à force d'entendre dire qu'on est bon, on finira par devenir meilleur. On sort de chez elle à la fois fourbu et requinqué.

Ses élèves sont devenus toute sa vie. Plus jeune, elle bricolait chez elle, peignait, maçonnait ; à la fin plus rien n'existe que ses leçons. Pour elle, pas de jours fériés. Dans les années 70, je vais chez elle le dimanche après-midi, de deux à quatre, puis Nicolas Fromageot vient la chercher et elle le fait travailler chez lui jusqu'au dîner.

Vers 1980, j'arrête la musique pour toujours, mais pendant quelques années encore, début janvier, je passe chez elle lui offrir un petit pot de caviar. Elle adore aussi la langouste et le champagne, mais là n'est pas sa principale gourmandise. Quand je la vois pour la dernière fois, elle me confie, à plus de quatre-vingt-cinq ans : Je travaille sept jours sur sept, de huit heures du matin à huit heures du soir ; le matin en me réveillant, je me dis, de huit à dix, Josette, de dix à douze, Jean-Philippe, après le déjeuner, Gaby, et ainsi de suite jusqu'au soir... Miammm !

Il arrive parfois qu'un mot résume toute une vie.

Plus le temps passe et plus ce Miammm résonne en moi. C'est avant tout à cause de lui que j'ai voulu écrire ces pages, pour le faire entendre aux pédagogues blasés ou désabusés, pour entretenir en moi-même la confiance, l'amour de la vie et du travail.

Le rite annuel du caviar a fini par tomber en désuétude. Les derniers temps je ne la vois plus, comme si je craignais le spectacle de son déclin. Elle devient sourde (même si elle devine encore la musique), les élèves se raréfient, elle perd un peu la tête. Le facteur, qui lui fait ses courses, entre dans ses bonnes grâces et lui vole peu à peu tout ce que contient sa maison. Quand elle meurt, en 1989, à quatre-vingt-treize ans, les beaux meubles et le piano à queue ont disparu, la grande maison est vide. On lui a juste laissé une chaise et son petit lit.

Le mot de la fin, c'est Charles qui va le donner ici. Altiste à l'orchestre de Monte Carlo, ancien élève de Mme Pecqueux, Charles l'a vue jusque tout près de la fin, quand c'était le plus triste à voir. Non, je ne trouve pas cette mort affreuse, m'a-t-il dit. Cela s'est passé de façon naturelle. Tout au long de sa vie elle a tout donné, et quand il n'y avait plus rien, elle est partie.

 

Merci à Michel Volkovitch de nous avoir autorisé à publier cet hommage écrit en 2009 et présent sur son site (www.volkovitch.com)

Des recherches récentes nous permettent d'avoir quelques petites précisions sur Marguerite Lutz: Elle est née à Pantin le 5 octobre 1896. Elle a obtenu sa 1ere médaille de Solfège au Conservatoire en 1910. Admise dans la classe d'alto de Théophile Laforge en 1915, elle a obtenu un 2e prix en 1919. Au sein du quatuor Capelle, elle a créé en 1919, le 1er quatuor d'Arthur Honegger et le 4e quatuor de Darius Milhaud. (F.Lainé)

 


Voyage à Moscou des Amis de l'alto (1): Moscou-Leningrad par Ervino Puchar

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(article publié dans le Bulletin des Amis de l'alto n°9 en Avril 1984)

 

Voici ce que Paul Hadjaje écrivait dans son éditorial du bulletin n°9 d'avril 1984:

 

Entre le 2 et 9 janvier 1984, un groupe important (64 personnes) a participé à la première rencontre pédagogique hors de nos frontières. Voyage réussi à Moscou avec un petit séjour touristique à Leningrad. Tous les participants sont revenus enchantés et prêts pour une nouvelle expérience... Pourquoi pas?...Une déception pour moi, celle de n'avoir pas pu, comme prévu, visiter des écoles spécialisées pour débutants et, malgré mon insistance, je me suis trouvé dans l'impossibilité de rencontrer des professeurs d'alto dont le fameux Mikhail Tolpygo, prix de Munich 1967....Quand à Moscou j'en fis l'observation, on me répondit: "Monsieur Hadjaje, il y a chez nous un proverbe qui dit ceci: quand on se rencontre pour la première fois on fait quand même des crêpes, et ces crêpes sont rondes, un peu dures, et, bien sûr, au fil d'autres rencontres  elles deviennent plates et appétissantes..."Je ne m'étends pas davantage, vous trouverez dans ce bulletin tout ce que vous attendez sur ce voyage et vous aurez même l'impression d'y avoir participé...Il faut dire que pour nous ce fut aussi une grande rencontre amicale; beaucoup se sont découverts et le "vous" a été vite remplacé par le "tu"...


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(Les Amis de l'alto présents dans la classe de Fiodor Drujinine)

 

"Moscou-Leningrad" par Ervino Puchar

 

Cette année 1984 n’avait pas tout à fait deux jours que, dans la vie de l’Association, s’est produit ce qui restera pour beaucoup des participants, un événement : le voyage en U.R.S.S, à Moscou avec une échappée à Leningrad.

Voyage d’études, voyage culturel et bien sûr touristique que ce périple de toute une semaine, voyage qui n’est pas sans revenir bercer ou hanter – c’est selon – le souvenir, tant est puissant l’attrait de le découverte, tant est aiguillonnée la curiosité envers cette terre qui n’est quand même pas si loin de la nôtre mais qui, par la fantastique puissance des options idéologiques, est un autre univers absolument dissemblable du nôtre…sauf sur un point, celui-là même qui justifiait le déplacement: La Musique…car, à condition de fermer les yeux et de rentrer en soi-même, l’enchantement avait le même effet que partout ailleurs.

 

Lundi 2 janvier :

 

A Roissy règne une activité de ruche bourdonnante, dans une débauche de lumières, d’appels bi et trilingue, de fonds sonores de touts sortes. Les Amis de l’alto se trouvent, se scrutent, se groupent car on ne tardera pas, chromosomes nomades aidant, à faire complètement connaissance là-haut, au dessus des nuages, dans le grand Ilyouchine qui plongera bientôt dans la nuit.

L’aéroport de Moscou est aux antipodes de celui de Roissy, comme noyé dans cette déprimante lumière jaune et maigre, presque parcimonieuse, silencieux, pratiquement déserté par les voyageurs, lugubre. On réapprend (pour les plus anciens) à passer devant l’administration tatillonne, à sentir l’omniprésence de l’uniforme.

Et dehors…il ne fait même pas froid (2°) ! Ce qui constitue la première surprise. L’hotel est confortable, la table est accueillante et la cuisine est bonne.

 

Mardi 3 janvier :

 

Le Conservatoire supérieur «Tchaikovsky» … et pourquoi pas «Moussorgsky», « Stravinsky » ou « Prokofiev », qui sont tout de même d’une autre envergure ? Peut-être, la tradition….

Dans la blanche salle Rachmaninov, après la visite des salles principales de la grande et belle bâtisse, c’est l’entretien avec Fiodor Drujinine, un des professeurs des cinq classes d’alto, en présence aussi de Raphael Davidian, directeur de la « Faculté des instruments d’orchestre » (interprète dixit), avec l’apparition un peu fugitive de Youri Bashmet, qui enseigne également dans cette maison, qui joue admirablement, qui a des cheveux longs d’un noir de jais, qui ne sourit presque jamais.

En prélude à cette manifestation, Serge Collot a prononcé quelques paroles pour dire notamment son admiration pour l’Ecole russe et son espoir de recueillir des indications, des informations, de voir sur le vif comment l’enseignement est dispensé. De son côté, Paul Hadjaje, après les salutations et remerciements adressés aux personnalités présentes, développait ensuite les buts, les aspirations de notre Association, son rôle, sa volonté de servir l’instrument et les altistes et, bien évidemment, de servir la musique.

Et l’on entra dans le vif du sujet. Commencer par l’alto, par le violon ? Coussin ou pas coussin ? Enseignement « monolithique » ou « libéral » ?.....Quatre heures - en deux fois deux - d’alto par semaine, analyse, histoire, chant etc. obligatoires jusqu’à la 5ème et (en principe) dernière classe, examens très difficiles, sélections avec un grand « S », limite d’âge des études : 30 ans.

Bach ? « Toujours et partout ». Importance et influence de l’amour de la musique, psychologie du sujet…..

Pour les plus doués, les surdoués, possibilité de deux ou trois ans de perfectionnement aux frais de l’état et redevables, mais emploi garanti après l’obtention des diplômes. Et la musique contemporaine ? « On joue de la bonne musique moderne ! » Aussitôt je me suis adressé, in petto, à la Vierge de Smolensk pour savoir quels étaient les critères du choix, sans obtenir de réponse, hélas…

 

L’après-midi, dans cette même salle, concert des visiteurs, concert des hôtes. Pianiste indisponible parce que souffrante, d’où, de notre coté, la privation de l’écoute de Alternances de Charles Chaynes que devait jouer Paul Hadjaje. Et de ce fait, quelques changements au programme qu’Hadjaje allait expliquer. Mais quoiqu’il en soit, si Collot une fois de plus a défendu cette belle Sonate de Luc-André Marcel porteuse de plaisir accru à chaque audition, si Hadjaje et Vasseur, ce dernie à la viole d’amour, ont offert un Divertimento délicat et plein de soleil sous forme de duo de Giorgio Ferrari lequel, bien qu’italien, ait fait le gros de ses études en France, si l’on a réentendu avec plaisir l’œuvre de Stéphane Wiener pour quatre altos, force est de dire que la substance de la prestation de Drujinine et de Bashmet a laissé les auditeurs sur leur faim : un inoffensif duo de Stamitz, une transcription de la Pavane pour une Infante défunte de Ravel – remarquablement interprétée par Bashmet, d’ailleurs – c’était tout de même peu alors que l’on attendait une sonate, un poème, une pièce de concert, une œuvre de bravoure, quelque chose de notre temps enfin. Et ce n’est pas l’audition très applaudie du 4e quatuor de Beethoven par l’ensemble du même nom, reconstitué en 1980, qui a comblé cette sorte de « manque », cette absence d’alto soviétique. Et puis il suffisait de regarder dans la salle: soit que leurs occupations aient été trop importantes, soit qu’ils n’aient pas été prévenus, soit….tout ce que l’on voudra , on n’a guère vu de têtes nouvelles, d’élèves des cinq classes d’alto que comporte le Conservatoire. A 12 par classe plus les professeurs cela fait un peu de monde que l’on aurait remarqué….Pour rester dans la même trajectoire, je ne suis pas le seul non plus à avoir déploré l’annulation, pour cause de vacances de Noël orthodoxe, d’une partie importante de l’aspect pédagogique proposé au départ : l’audition d’élèves débutants ou plutôt présence à leur cours. Même un échange de cadeaux avait été prévu…Bref, ces moments qui auraient dû être aussi riches que passionnants ont été escamotés, en quelque sorte.

Le soir, au Palais des congrès – 6000 places et plus, plein comme un œuf – la troupe du Bolchoï a donné un fastueux Prince Igor, avec des costumes magnifiques, des mouvements de foule superbes, un orchestre rutilant, des danseurs de premier ordre, des basses « comme ça », mais des femmes (sauf la jolie fille du Khan) aux voix décevantes.

Les nôtres de dames, ce mardi, ont visité les musées Pouchkine et des Arts appliqués et assisté aux deux manifestations musicales.

 

Mercredi 4 janvier :

 

A deux pas ou presque du conservatoire Tchaïkovsky, dans une ruelle discrète, se trouve la Maison des compositeurs. Lieu de rencontre ? d’étude ? de comparaison ? d’écoutes ? ou temple des canons de l’art musical officiel ? Nous y avons été reçus de façon tout à fait cordiale par le directeur de la Maison auquel s’étaient joints quatre compositeurs, dont trois d’entre eux avaient eu l’occasion de se pencher sur l’alto : Georges Frid, Alexandre Tchaïkovsky et Andrei Golovine.

« …la maison des compositeurs ? mais c’est la maison familiale destinée aussi à la rencontre des créateurs et des interprètes, à la présentation des œuvres nouvelles, des projets, à la connaissance d’œuvres de ceux connus mondialement qui sont étrangers, modernes et les Français sont à l’honneur… » devait dire le Directeur après les vœux de bienvenue et les présentations. Il évoqua l’activité des compositeurs présents dans leur recherche, dans l’exploitation des possibilités nouvelles de l’alto, toutes choses qui intéressent beaucoup les jeunes, a-t-il ajouté avant d’énumérer plus spécialement quelques-unes des treize sections musicales qui forment l’activité de la maison – musique de chambre, musique populaire, accompagnement d’œuvres dramatiques etc. – et de conclure en invitant à l’écoute de partitions écrites par les présents.

Hadjaje, à son tour, présentait l’association et les altistes « dont le rôle principal est de faire connaître la musique du monde. Donnez nous la vôtre afin que nous la fassions entendre » devait-il souhaiter. Et, de fait, des partitions ont été offertes, ainsi que quelques disques, à l’association.

Cette rencontre pleine d’intérêt malgré sa brièveté, s’est terminée par l’audition d’œuvres des trois compositeurs cités : une Sonate op.62 n°1 (1973) pour alto et piano de Frid, interprété par Drujinine, partition très belle qui était suivie d’un brillant Concerto pour alto et orchestre de Tchaïkovsky, créé au Festival d’Automne de Moscou en 1980 par Bashmet, à qui l’œuvre est dédiée. L’orchestration en est très riche et il passe dans ces pages un souffle épique traversé de rythmes percutants et de belles envolées. Et puis, de Golovine, son second concerto pour alto, piano et orchestre, également dédiée à Bashmet et pareillement créé en 1980. Un excellent moment !

L’après-midi tandis que le petit groupe des dames allait du côté du Musée d’art historique, des églises et de la cathédrale Saint Basile le Bienheureux sur la place Rouge, pour les altistes deux bonnes heures étaient consacrées à la classe de Fiodor Drujinine.

Ce ne fut pas tout à fait un cours, ce qu’en fait tout le monde attendait. Ce ne fut pas tout à fait une audition, ce que tout un chacun a pu constater.

 

Schubert (Arpeggione), Bach (Chaconne), Brahms (2e Sonate), trois élèves donc, qui ont entendu quelques remarques, quelques conseils, quelques indications du Maître. Mais…est-ce tellement différent de ce que l’on entend chez nous ? Un quatrième élève s’est fait entendre dans un concerto de sa composition, un œuvre de longue haleine, d’un difficulté démentielle (et sans doute inutile sur le plan musical) jouée sur un instrument de très grande taille par ce grand jeune homme parfaitement sympathique et sur lequel, et sur sa façon de jouer, et sur cette œuvre sienne, le Maître n’a soufflé mot. Pourquoi ? Quelques chanceux dont je n’étais pas ont pu jeter un œil (et une oreille) dans la classe de Youri Bashmet, au terme de cet après-midi qui s’est déroulé sur la frange, hélas, de ce qui aurait dû et pu être un très grand moment.

 

S’il y a donc eu quelque déception en quittant ces lieux, elle allait être compensée, après-dîner, par le retour du côté du Conservatoire pour assister à une répétition de l’Orchestre de chambre des élèves. Excellente et convaincante démonstration de musicalité et de discipline, belle sonorité et autorité du la jeune soliste altiste pour servir la Trauermusik d’Hindemith.

Et le chef ? Un octogénaire plein de vie, de précision, d’efficacité, de sobriété des gestes – il s’appelle Michel Terian – et qui est venu, à la pause, nous expliquer un peu de son travail, du répertoire de cet ensemble, des lauriers recueillis. Il s’est exprimé en allemand. Quelle bonne soirée !

 

Jeudi 5 janvier:

 

L’aspect pédagogique de notre voyage étant ainsi terminé, le tourisme allait englober tout le groupe. Galerie Tretiakov, admirable mais comportant aussi quelles salles – heureusement rapidement parcourues ! – aux cimaises chargées de mètres carrées de toiles à la gloire d’un académisme sans intérêt. Et puis le traditionnel tour de ville et une visite prolongée au monastère Notre-Dame de Smolensk, endroit remarquable dans son ordonnancement et qui garde, malgré le flot des visiteurs, ce climat très particulier des lieux de recueillement, de méditation.

Le programme de cette journée, un peu avant-dîner, comprenait un concert à l’Ambassade de France, concert assuré par les visiteurs.

Il s’est déroulé dans la magnifique et confortable salle de spectacle de l’Ambassade et notre groupe a renouvelé ses applaudissements, combien mérités, à Collot, qui a joué superbement les Cinq églogues de Jolivet au Duo de Ferrari, toujours par Hadjaje et Vasseur, à un (la Bruxelloise) des Quatre visages de Milhaud et à la berceuse de Fauré, joués par Hadjaje qu’accompagnait (au pied levé et avec une sobriété qui savait rester efficace) M.Camille Roy, inspecteur, représentant la Direction de la Musique et délégué par M.Maurice Fleuret et, pour finir par l’œuvre de Stéphane Wiener.

L’Ambassade de France à Moscou est, par son importance, la deuxième au monde après celle de Washington. Et il doit bien avoir plus de 300 personnes qui y travaillent, ce qui représente beaucoup de monde dans la colonie française. Dans la belle salle, les membres de la dite colonie brillaient par leur absence, à croire vraiment qu’on avait oublié de les prévenir, non que quiconque eut prétendu les voir tous ! Mais moins d’une demi-douzaine, ce n’est pas précisément un envahissement !

« Bon voyage et bon séjour à Leningrad »!

Quelques heures plus tard, le train nous emmenait vers les bords de la Baltique

 

Vendredi 6 et samedi 7 janvier:

 

Indiscutablement, aucune comparaison n’est possible: Leningrad n’a rien à voir avec Moscou. Il faudrait revenir ici pour voir la ville en été, pour voir la lumière toute particulière, pour flâner le long des canaux, pour admirer les palais, les monuments, pour passer des journées devant les merveilles du Palais d’hiver appelé Ermitage….Leningrad est une ville splendide.

Tour de ville après 9h30 car le jour se lève à peine et il va faire nuit un peu avant 16 heures…Des canaux, encore des canaux, la Néva et ses bras, des quais, des bateaux, puis, là-haut, l’énorme cimetière-musée où reposent les restes des deux millions et demi de victimes de la « dernière » qui ont succombé pendant le siège de 900 jours. C’est de l’histoire.

Et la cathédrale Saint Isaac, et l’amirauté, et la perspective Nevski, les magasins de disques à des prix combien avantageux, surtout si on s’est laissé tenté par le petit marché noir du change des devises.

Et cette superbe bonbonnière qu’est le Théâtre Kirov ? Pour ceux qui y sont allés – à 35 francs une parfaite place au parterre – c’était un magnifique Rigoletto, chanté en russe mais …quelles voix ! Et l’hotel Astoria, et son night club où, aux tables, chantait une fille de feu. Et encore la ville, le lendemain, et encore des gens moins tristounets qu’à Moscou, puis la forteresse Pierre et Paul et sa cathédrale, puis l’Ermitage et les trésors entrevus trop vite..

C’est bien là que le temps aurait dû suspendre son vol – pardon de parodier Lamartine – mais, hélas, il a fallu reprendre le train samedi soir, non sans avoir quand même été faire un tour d’oxygénation sur les bords de la Baltique gelée, et, au retour, se remplir encore une fois les yeux de cette ville, fruit du travail des architectes italiens et français.

 

Dimanche 8 et Lundi 9 janvier:

 

Des deux trajets en train, on retiendra une ambiance chaude et qui ne concernait pas seulement la température! Voyage normal donc et sans histoires autres que celles racontées dans certains compartiments. Et elles n’étaient pas tristes !

Revoilà donc Moscou, un autre hôtel, les mêmes cars d’Intourist et les interprètes. Visite du Kremlin parmi la foule (énorme) dominicale. Lieu absolument superbe. Et puis encore un monastère plein d’icônes avant le diner d’adieu, moment combien amical et animé et parfaitement réussi, joyeux prélude au départ désormais proche. Derniers petits tours, petites courses ce lundi matin et, quelques heures plus tard, l’envol sur Boeing sans avoir vu le soleil.

 

Disons tout de suite que le succès de ce voyage en a été, dans l’ensemble, remarquable et que si tout un chacun, au dedans de soi peut formuler des réserves ou des vœux, il n’ a rien à dire (ou plutôt beaucoup) sur la réussite de l’opération.

Musique « jusque là », une alignée de tableaux fantastiques, des monuments, des églises, une orgie d’icônes, de vestiaires obligatoires et gratuits, d’uniformes… enfin, on ne va pas recommencer ! Ce déplacement en appelle donc au autre et du côté du bureau des choses prennent corps. Mais n’anticipons pas.

Laissons donc de côté ce qui a pu paraître décevant sous certains aspects ou qui a pu susciter des réserves, pour ne regarder que ce qui, en plus du bagage culturel recueilli sous une forme ou sous une autre et de qualité indiscutable, compte beaucoup pour l’Association : avoir eu la possibilité de vivre en commun, au coude à coude, de s’observer, de se connaître, de s’apprécier aussi, à travers les inévitables différences lesquelles, acceptées dans un seul souci de respect réciproque, deviennent source d’enrichissement.


Concert: Hommage à Simone Feyrabend-Muller

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Chers Amis, chers collègues,

 

Nous organisons un concert - hommage pour notre et collègue disparue en août 2012, Simone Feyrabend-Muller

 

Nous serions très heureux de votre présence

 

Ce concert aura lieu le mardi 12 février 2013 à 20H à l'auditorium du CRR de Boulogne-Billancourt, 22 rue de la Belle Feuille, 92100, Boulogne-Billancourt

 

Michel Michalakakos             Isabelle Lequien

 

 

Au programme: 

 

G.P.Telemann: Quatuor pour quatre altos en Do Majeur

J.S.Bach: 1er mvt du 6e Concerto brandebourgeois 

J.S.Bach: Cantate BWV 18

F.Bridge: Lament pour deux altos

M.Duruflé: Prélude, recitatif et variations pour flûte, alto et piano

Debussy: Prélude pour l'après-midi d'un faune (Deux pianos)

W.A.Mozart: 1er mvt du Quintette K.516 en Sol mineur

M.Glinka: 3 lieder pour violon, alto et piano

D.Shostakovitch: 2 duos pour 2 violons et piano

 

par ses collègues, amis et élèves. 

Nouvelles publications 2012-2013

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Claude-Henry JOUBERT: Méthode d'alto, volume 3, 12 études à écrire soi-même en 1ère et 3e positions. Editions Combre, 2012.

(1er cycle)

 

Benjamin ROTA: Dona nobis pacem pour alto solo. oeuvre imposée au Concours de Jeunes altistes 2012. Editions Gérard Billaudot, 2012.

(3e cycle)

 

Hans SITT: Concertino en La mineur op.31 (original pour violon) pour alto et piano (transcription: Frédéric Forti). Editions Gérard Billaudot, 2012.

(3-4e année de 2e cycle)

 

Oskar RIEDING: Concerto en Sol majeur op.36 (original pour violon) pour alto et piano (transcription: Frédéric Lainé). Editions Gérard Billaudot, 2013.

(fin de 1er cycle)

 

Hans SITT: Concerto en La mineur op 68 pour alto et orchestre ou piano (révision: Frédéric Lainé). Editions Gerard Billaudot, 2013.

(fin de 2e cycle- 3e cycle)

 

Pierre RODE: 1er solo du 8e concerto en La mineur (original pour violon) pour alto et piano (transcription: Frédéric Lainé). Editions Gérard Billaudot, 2013.

(fin de 2e cycle-début 3e cycle)

 

Johannes BRAHMS: Intermezzo op.117 n°1 (original pour piano) pour alto et piano (transcription: Claude Ducrocq). Editions Gérard Billaudot, 2013.

(fin de 2e cycle)

 

Liste régulièrement complétée. Signalez nous vos nouvelles publications!

Petit dictionnaire des élèves de la classe d'alto de Théophile Laforge au Conservatoire par Frédéric Lainé

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(Théophile Laforge)

 

Théophile Laforge est nommé par l’arrété ministériel du 8 août 1894, professeur de la classe d’alto du Conservatoire de Paris, nouvellement créée. Il y enseigne jusqu’en octobre 1918, date à laquelle Maurice Vieux le remplace par intérim avant d’être officiellement nommé à sa succession par arrété  du 22 octobre 1919. (voir article sur Théophile Laforge sur ce blog)

Voici un petit dictionnaire des élèves qui ont été reçus dans sa classe :

 

 

Artières Louis-Aimé-Jules: né à Lyon, le 3/9/1894. Conservatoire: 3e médaille de Solfège en 1909. Admis en classe d’alto en 1914, 1er prix en 1920. Membre du Boston Symphony (1920-1955). Dédicataire de la 9e des Vingt études de Maurice Vieux. Meurt en 1983.

 

Bailly Georges-Emile: né à Gercourt (Meuse) le 6/12/1891. Conservatoire: 1ere médaille de Solfège en 1905. Alto, Admis en 1909, 1er prix en 1912. Membre de l’orchestre de l’Opéra. Meurt en 1940.

 

Bailly Louis-Octave: Né à Valenciennes la 13/6/1882. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1898, 1er prix en 1899.  Membre de l’orchestre de l’Opéra-comique, puis de l’Opéra. Alto solo des concerts Lamoureux. Membre de la Société des concerts du Conservatoire (1907-12). Altiste des quatuor Capet (1903-11), Geloso (1911-14), Flonzaley (1917-19 puis 1920-24) du Berskhire (1919-20), Misha Elmann (1926) et Curtis. Professeur au Curtis Institute de Philadelphie (1925-40) puis au Conservatoire du Québec (1943-57). Meurt au Québec, le 21/11/1974. Il a créé en 1919 la Suite pour alto et piano d'Ernest Bloch. 

 

Barrier Claude-Ludovic-Henri: né à Orléans, le 1/4/1888. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1905, 1er prix en 1909. Membre des concerts Lamoureux (1911-21) et de l’orchestre de l’Opéra-Comique.

 

Berthelot André: né à Montreuil, le 28/10/1887. Conservatoire: élève en classe d’alto de 1905 à 1907.

 

Blervacq André-François: né à Paris, le 24/6/1898. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1916, 2e accessit en 1917. Membre des concerts Colonne (1921-31)

 

Bonnafé Hippolyte-Gabriel-Marcel: né à Montpellier, le 1/7/1891. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1908, 2e accessit en 1911. Membre de l’orchestre de l’Opéra (jusqu’en 1961).

 

Bouyer Louis-Claude: né à Paris le 24/5/1888. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1906, 1er prix en 1907. 2e soliste à l’orchestre de l’Opéra à partir du 1/6/1908. Membre des concerts Lamoureux.

 

Brisville Maurice-Edmond: né à Cormeille en Parisis, le 31/12/1901. Conservatoire: admis en classe d’alto, 2e accessit en 1913.

 

Brun Pierre-Henri-Félix: né à Montpellier, le 15/10/1878. 1er prix de violon, d’alto et de solfège au Conservatoire de Montpellier (1895). Conservatoire: admis en classe d’alto en 1896, 1er prix en 1898. Membre de l’orchestre de l’Opéra, des concerts Lamoureux (1921-31). Altiste du quatuor Parent (1907-13) puis du quatuor Loiseau. Donne la 1ère audition du Trio à cordes de Jean Cras à la Société Nationale, le 8/1/1927. Meurt le 16/12/1940.

 

Brun Henri-Léon: né à Paris en 1878: Conservatoire: admis en classe d’alto 1895, 1er prix en 1898. Membre de l’orchestre Colonne.

 

Canouet Jean-Alexis-Daniel: né à Saint-Loup (Tarn et Garonne), le 12/10/1890. Conservatoire: alto en classe d’alto en 1908, 1er accessit en 1913.

 

Casadesus Henri-Gustave: né à Paris, le 30/9/1879. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1895, 1er prix en 1899. Membre de l’orchestre Colonne (1897-99). Altiste des quatuors Parent (1902-03), Capet (1893-99, puis 1903, puis 1910-14), Enesco (1904). Virtuose de la viole d’amour. Fonde en 1901 la Société des instruments anciens Casadesus. Directeur du théâtre de la Gaité Lyrique. Auteur de plusieurs pastiches (dont concertos de Jean-Chrétien Bach et de Haendel pour alto). Meurt le 31/5/1947 à Paris.

 

Cézard René-Louis: né à Paris, le 22/3/1899. Conservatoire: 2e médaille de solfège en 1916. Admis en classe d’alto en 1916, 1er prix en 1923. Membre de la Société des concerts. Dédicataire de la 16e des Vingt études de Maurice Vieux

 

Chacaton Louis: né à Moulins, le 17/2/1898. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1916, 1er prix en 1923.  Membre de l’orchestre national et des concerts Colonne. Dédicataire de la 11e des Vingt études de Maurice Vieux.

 

Chantôme Charles-François-Robert: né à Paris, le 15/11/1890. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1907, 1er prix en 1910. Membre de l’orchestre de l’Opéra et des Concerts Lamoureux. Membre du quatuor Duttenhofer. Enseigne à l’Ecole normale de musique.

 

Chazeau Jean-François-Maurice: né à Angoulême, le 26/4/1879. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1896, 1er accessit en 1898. Membre de l’orchestre de l’Opéra-comique à partir de 1899.

 

Coudard, Juliette-Léontine-Célestine: née à Paris, le 18/4/1882. Conservatoire: admise en classe de violon préparatoire en 1896. Admise en classe d’alto en 1900, 2e prix en 1905. Membre des concerts Colonne.

 

Crinière Georges Adrien Léon: né à Vendôme, le 9/9/1894. Conservatoire: 1ere médaille de solfège en 1910. Admis en classe préparatoire de violon en 1907, 2e médaille en 1909. Admis en classe supérieure de violon en 1910, 1er accessit en 1913. Admis en classe d’alto en 1913, 1er prix en 1914. Fondateur du quatuor Crinière.

 

Denayer Frédéric: né à Paris le 9/3/1878. Conservatoire: admis en 1895 en classe d’alto, 1er prix en 1897. Membre de l’orchestre de l’Opéra à partir de 1898, des Concerts Colonne, du Boston Symphony (1919-21) puis alto solo de l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam (à partir de 1928). Membre des quatuors Parent (1897-1901) et Hayot (1904-09). Donne en 1898 la 1ere audition du 2e Quatuor à cordes de Vincent d’Indy et en 1900 du Quatuor à cordes de Chausson. Meurt à Naarden (Amsterdam) le 9/11/1946.

 

Desnoyers Fernande-Louise-Madeleine: née à Paris le 2/12/1887. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1905, 2e prix en 1909.

 

Dony Paul-Marie: né à Fontainebleau, le 2/10/1895. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1914, 1er prix en 1918.

 

Drouet Georges-Louis: né à Bussy-St-Georges, le 24/4/1882. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1898, 1er prix en 1902. Membre de la Société des concerts (1911-1942). Membre des quatuors Mendels, Lejeune et Firmin Touche. Professeur d’alto à l’école supérieure de musique et de déclamation.

 

Dumont Thérèse-Marie-Vulfranie: née à Abbeville, le 4/9/1888. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1905, 1er prix en 1908.

 

Feillou Jean-Bernard: né à Toulouse le 21/3/1887. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1905, 1er accessit en 1906.

 

Fourel Auguste-Louis-Georges: né à Grenoble, le 19/6/1892. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1911, 1er prix en 1913. Membre du quatuor Krettly et des Concerts Lamoureux. Membre du Boston Symphony (1921-53). Meurt en 1955.

 

Garanger Hélène-Louise: née à Ezy sur Eure, le 10/5/1891. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1909, 1er prix en 1912.

 

Gay Jean-Achille-Louis: né à Paris, le 14/9/1893. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1912, Prix d’excellence en 1919. Alto solo des concerts Sechiari. Altiste du quatuor Crinière. Professeur d’alto au Conservatoire de Lyon. Dédicataire de la 1ere des Vingt études de Maurice Vieux.

 

Ghilevitch David: né à Rostov sur le Don (russie) le 10/1/1899. Conservatoire: Admis en classe de violon en 1912, 1er accessit en 1916. Admis en classe d’alto en 1917, 2e prix en 1918.

 

Godichaud  Fernand-Félix: né à Angoulême, le 25/5/1883. Conservatoire: élève en 1901-02. Membre des concerts Pasdeloup.

 

Grout Pierre-Emile-Jean: né à Paris le 26/6/1892. Conservatoire: 3e médaille de Solfège en 1908. Admis en classe d’alto en 1911, 2e prix en 1914. Membre du Quintette Pierre Jamet. Participe entre autres en 1925 à la création de la Sérénade op.30 de Roussel et en 1930 à celle du Quintette de Jean Cras.

 

Haas Robert: né à Genève, le 27/11/1877. Conservatoire: Admis en classe d’alto en 1896, 2e accessit en 1897. Membre du quatuor Marc Odier (Genève).

 

Job Yvonne-Germaine: née à Rambervillers, Vosges, le 7/5/1897. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1916, 1er prix en 1918. Membre de l’orchestre Radio-Lyrique.

 

Jurgensen Philippe-André: né à Paris, le 25/2/1886. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1902, 1er prix en 1906. Membre de la société des concerts (1912-20), alto solo des concerts Pasdeloup et de l’orchestre de l’Opéra-comique. Membre du quatuor Marcel Chailley. Participe à la création en 1915 du 2e quatuor de Milhaud.

 

Kohler Jean: né à Coye, Oise, le 5/8/1899. Conservatoire: élève en classe d’alto en 1907-08

 

Lefèvre Jeanne-Victorine: née à Douai, le 20/7/1882. Conservatoire: 1e médaille de solfège en 1903. Admise en classe d’alto en 1900, 2e accessit en 1903.

 

Lefranc Jean: né à Saint-Quentin, le 28/3/1884. Conservatoire: admis en 1901, 1er prix en 1907. Alto solo des Concerts Colonne, membre de l’orchestre de l’Opéra-comique puis du Boston symphony (1925-47). Membre du quatuor Lejeune. Donne la création française en 1924 de la Suite pour alto et orchestre de Bloch.

 

Le Guyader Beatrix-Victoire-Charlotte: Née à Lille, le 2/6/1890. Conservatoire: alto, admise en 1908, 1er prix en 1913. Professeur à l’Ecole supérieure de musique et de déclamation.

 

Lutz Marguerite-Charlotte: née à Pantin, le 5/10/1896. Conservatoire: 1ère médaille de solfège en 1910. Admise en classe d’alto en 1915, 2e prix en 1919. Membre du quatuor Capelle avec lequel elle donne la 1ère audition en 1919 du 1er quatuor d'Honegger et du 4e quatuor de Milhaud. (Voir article sur le blog)

 

Macon Emile-Arthur: né à Paris le 22/5/1885. Conservatoire: 1ere médaille de solfège en 1900. Alto, admis en 1903, 1er prix en 1905. Membre de l’orchestre de l’Opéra-comique, de la Société des concerts. Solistes des Concerts Pasdeloup. Membre des quatuor Wuillaume et Poulet. Joue de la viole d’amour et du pardessus de viole dans la société « violes et clavecin ».

 

Maibaum Louise-Désiré: née à Paris, le 7/6/1892. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1911, 2e prix en 1916.

 

Marchet Léon-Arthur Gaston: né à Reims, le 18/2/1881. Conservatoire: 1ere médaille de solfège en 1900. Admis en classe d’alto en 1898, 1er prix en 1902. Membre de la Société des concerts. Membre du quatuor Heymann. Donne la 1ere audition du Quatuor à cordes de Ravel, à la Société nationale, le 5/3/1904. Elève de Pierre Monteux qui le prépare au Conservatoire.

 

Massis Amable-Pierre-Eugène: né à Cambrai, le 2/6/1893. Conservatoire: Admis en classe d’alto en 1910, 1er prix en 1911. Membre des quatuors Carembat et Poulet. Fondateur du Conservatoire de Troyes (1920). Inspecteur général de l’enseignement au Ministère des Beaux-Arts. Meurt en 1980.

 

Masson Gilberte-Romaine-Paule-Alexandrine: née à Persan (seine et Marne), le 15/9/1892. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1909, 1er prix en 1913.

 

Mayeux Charles-Emile-Paul: Né aux Sables d’Olonne, le 20/8/1889. Conservatoire: 1ère médaille de Solfège en 1905. Admis en classe d’alto en 1907, 1er prix en 1911. Membre des Concerts Colonne.

 

Michaux René-Georges : né à Versailles, le 21/12/1881. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1899, 1er prix en 1901. Membre de l’orchestre de l’Opéra (à partir de 1901), de la Société des concerts (1909 -1936). Membre du quatuor Wuillaume-Feuillard. Joue de la Viole d’amour. Meurt en 1939.

 

Michel Albert-Charles-Henri: né à Orléans, le 12/2/1877. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1895, 1e accessit en 1897. Membre des Concerts Lamoureux.

 

Migard Alfred: né à Paris, le 9/11/1878. Conservatoire: 2e médaille de violon préparatoire en 1895. Admis en classe d’alto en 1897, 1er prix en 1898. Membre de la Société des concerts (1909-1924), soliste de l’orchestre de l’Opéra-comique. Membre des quatuors Soudant et Sailler. Meurt en 1924.

 

Moineau Jean-Joseph-Albert: né à Nancy, le 7/11/1894. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1913, 2e acc. en 1914. Mort pour la patrie en 1918.

 

Monfeuillard René-Léon-François: né à Vouziers (Ardennes), le 17/3/1886. Conservatoire: 1ere médaille de Solfège en 1899. Admis en classe d’alto en 1904, 1er prix en 1907. Membre des Concerts Colonne et du quatuor Muller. Professeur de solfège au Conservatoire de Strasbourg. Chef d’orchestre. Meurt en 1958.

 

Moris Yvonne-Jacqueline: née à Paris, le 21/1/1895. Conservatoire: Admise en classe d’alto en 1914, 1er prix en 1919.

 

Munch Marie-Blanche-Genevieve: née à Paris, le 21/4/1896. Conservatoire: admise en 1916, 1er prix en 1917. Membre des quatuors Bastide et Wuillaume. Joue de la viole d’amour.

 

Nehr Thérèse-Jeanne: née à Bidache (Hautes pyrénées) le 17/2/1893. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1911, 1er prix en 1914.

 

Nicholas Louis-Emmanuel: né à Paris, le 8/8/1891. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1908, 2eprix en 1911.

 

Niverd Adolphe-Lucien: né à Vouziers (ardennes), le 20/9/1879. Conservatoire: élève en classe d’alto en 1895. Elève en composition de Widor. Directeur du Conservatoire de Tourcoing (1927-42). Meurt à Paris, le 22 mai 1967.

 

Parmentier Jean-Paul: né à Paris, le 25/1/1891. Conservatoire: 1ere médaille de solfège en 1912. Admis en classe d’alto en 1907, 1er prix en 1911. 2e prix de chant en 1917. 2e prix d’Opéra-comique en 1913. Prix d’excellence de déclamation lyrique en 1917. 1er accessit d’Histoire de la musique en 1917.

 

Pascal Léon-Guillaume: né à Montpellier, le 18/1/1899. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1915, 1er prix d’excellence en 1918. Membre de la Société des concerts, des concerts Lamoureux, Colonne et de l’orchestre de l’Opéra-comique. Soliste des concerts Pasdeloup. Altistes des quatuors Chailley (1917-22), Calvet (1923-40). Fondateur du quatuor de la Radiodiffusion française, quatuor Pascal (1941-51). Professeur d’alto au Conservoire de Paris (1951-1969). Donne entre autres, la 1ere audition du Sextuor à cordes et du 3e quatuor de Vincent d’Indy. Meurt en 1970. 

 

Pétain Raymond-Henri: né à Paris le 5/4/1896. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1913, 1er prix en 1915.

 

Pollain René: né à Nancy, le 6/11/1882. Conservatoire: Admis en classe d’alto en 1900, 1er prix en 1904. Membre des concerts Colonne. Professeur d’alto au Conservatoire de Nancy (1909-19). Directeur musical du New Jersey Symphony Orchestra (U.S.A) (1929-40). Il a Transcrit le 1er concerto pour violoncelle de Saint-Saëns pour alto et piano (Paris, Durand, 1903). Meurt en 1940.

 

Ricardou Jean-Louis Viala dit: né à Toulouse le 3/7/1886. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1903, 1er accessit en 1905.

 

Rebner Adolphe: né à Vienne (Autriche), le 21/11/1876. Conservatoire: élève en classe d’alto en 1895

 

Roelens Alexandre-Gabriel: né à Paris, le 16/11/1881. Conservatoire: Admis en classe d’alto en 1899, 1er prix en 1904. Membre de la Société des concerts, 3e soliste de l’orchestre de l’Opéra (1928-1942). Membre des quatuors Lucquin, Mendels, Calvet et Tourret. Joue de la viole d’amour.

 

Rousseau Lucien-Marcel: né à Angers, le 31/3/1884. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1902, 1er prix en 1908. Membre des concerts Lamoureux. Mort pour la France en 1914.

 

Schoenenberger Ida: née à Paris, le 24/2/1893. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1912, 1er prix d’Excellence en 1916. Alto solo de l’Orchestre de Paris. Altiste du quatuor Talluel.

 

Schreiber Hilda-Hélène-Louise: née à New York, le 27/2/1890. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1908, 1er prix en 1910.

 

Senard Maurice-Claude: né à Rouen le 3/3/1890. Conservatoire: élève en classe d’alto de 1907 à 1909.

 

Siohan Robert-Lucien: né à Paris, le 27/2/1894. Conservatoire : 1ere médaille de solfège en 1908, 3e médaille de violon préparatoire en 1912. Admis en classe d’alto en 1912, 1er prix d’excellence en 1918. 2e prix d’harmonie en 1914. 1er prix de contrepoint en 1919. Donne la 1ere audition du Quatuor n°1 de Milhaud en 1913 avec l’auteur au violon.  Chef d’orchestre, il dirige la création du Roi David d’Honegger en 1924. Il fonde les Concerts Siohan en 1929. De 1932 à 1946, il est chef des chœurs à l’Opéra de Paris. Professeur de déchiffrage au Conservatoire à partir de 1948 à 1962. Inspecteur de l’enseignement musical (1962-1964). Meurt en 1985.

 

Speyer Marius-David: né à Paris, le 28/4/1892.  Conservatoire: élève en classe d’alto de 1910 à 1912.

 

Taine Georges-Jules: né à Valenciennes, le 24/3/1888. Conservatoire: 3e médaille de solfège en 1908. Admis en classe d’alto en 1905, 1er prix en 1908. Membre de l’orchestre de l’Opéra-comique à partir de 1905. Membre du quatuor Krettly.

 

Tilman Joseph-Alfred-Désiré: né à Amiens, le 22/10/1884. Conservatoire: élève en classe d’alto de 1902 à 1905. Professeur d’alto au Conservatoire d’Amiens.

 

Verney Romain-Joseph: né à Paris, le 29/3/1878. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1896 : 2e prix en 1899. Membre des concerts Colonne.

 

Vieux Maurice-Edgar: né le 14/4/1884 à Savy-Berlette (Pas-de-Calais). Conservatoire: admis en classe d’alto en 1899, 1er prix en 1902. Membre des Concerts Lamoureux, Alto solo de l’orchestre de la Société des concerts (1905-1914). Alto solo de l’orchestre de l’Opéra (1908-1949). Altiste des quatuors Parent, Firmin Touche, Marsik-Hekking, et Tourret. Donne la 1ere audition du Quintette avec piano de Florent Schmitt (1909) du 2e Quintette (1921) et du Quatuor à cordes (1925) de Gabriel Fauré. Succède à Laforge comme professeur d’alto au Conservatoire (1918-1951). Publications: Vingt études pour alto (1927), Dix études sur les traits d’orchestre (1928), Dix études sur les intervalles (1931), Six études de concert (1932).

 

Viguier Lucien-Robert: né à Paris, le 18/8/1879. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1895, 2e prix en 1897. Membre des concerts Lamoureux.

 

Villain Pierre-Louis-Théodore: né à Paris, le 14/1/1898. Conservatoire: admis en classe d’alto en 1916, 1er prix en 1917. Alto solo de  l’orchestre de la Société des concerts (1920-1949). Membre des quatuors Carembat et André Pascal.

 

Vizentini Pierre-José-HENRY dit: né à St Petersbourg (Russie) le 5/4/1886. Conservatoire: 1ère médaille de solfège en 1903. Admis en classe d’alto en 1904, 2e prix en 1906. Membre de l’orchestre de l’Opéra-comique (1921-1942).

 

Waël Germaine-Berthe-Adélaïde-Désirée: née à Macon, le 9/9/1896. Conservatoire: admise en 1915, 2E accessit en 1916. Membre de l’orchestre de Paris.

 

Wetzels Suzanne-Charlotte: née à Paris, le 6/1/1891. Conservatoire: admise en classe d’alto en 1913, 2e prix en 1915.

La lettre du musicien publie un dossier sur l'alto

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Le nouveau numéro de La Lettre du Musicien (n°428 - février 2013) propose un dossier de vingt pages consacré à l'alto réalisé par Claire Wyniecki.

Au programme: L'Histoire (l'Alto enfin reconnu) - Le répertoire (L'alto aux multiples facettes) - Partitions récentes - l'Enseignement (Apprendre l'alto) - Les concours - La carrière (Etre altiste aujourd'hui) - Les associations (la Vie de l'alto français) - Quelques disques et quelques livres - Facture (L'alto, un instrument de compromis). 


Voyage à Moscou des Amis de l'alto (2): Au pays du Rouble-Art par Bernard Sabatier

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(article publié dans le Bulletin des Amis de l'Alto n°9 en avril 1984)

 

La terre est ronde, on le savait; Moscou est à 2h1/2 de Paris quand Air France vole à la « finesse maximum » mais la courbure de la planète est cependant suffisante pour qu’un monde bascule.

Que le mot luthier n’ait pas sa traduction en russe passe encore, mais que l’alto n’ait pas ses amis associés, quelle horreur !

Des amis, pourtant, nous en avons rencontrés; quand Madame Borrisovski, veuve du fondateur de l’école russe d’alto évoqua le quatuor Beethoven…l’original....Chostakovitch calé sur le tabouret près de la fenêtre, Tchékov passa…..

Rencontre amicale, encore, quand le professeur Tolpygo, dérangé pendant un cours au Conservatoire, arrête tout, envoie quérir sa femme pianiste et nous joue la Sonate de Glinka, juste pour faire connaissance. Amitié toujours quand Gasparo da Salo, exilé dans un étui sous la forme de l’alto de Barshaï nous a souri, nous rappelant ainsi le but de notre présence incongrue sous les combles du Conservatoire Tchaïkovsky. Stradivari, Amati, Vuillaume, Guarneri ont pris l’air ce jour-là, admirés sous une lumière jaunâtre de pensionnat déficitaire…..


....On devrait toujours avoir des oranges avec soi ! (les tatouages en forme de faucille et de marteau à l’éclisse du bas sur certains instruments ne sont que pure coïncidence avec tout régime égoïste centralisateur existant encore).

Quoique luthiers, nous sommes allés au concert !! pour le caviar que l’on y engloutit pour un rouble à l’entracte bien sûr, mais moyennant 5 francs la place seulement pour un programme varié, interprété avec talent et générosité.

La lutherie semble occuper là-bas quelques fonctionnaires disposant d’un seul colorant synthétique, dont la concentration plus ou moins forte permet de faire des raccords de vernis sur une réparation commencée sous Kroutchev; le reste est affaire de travail du soir à la maison et de roubles-or.

Leningrad était une glace à trois parfums : pistache, Venise et bleu d’ailleurs; à propos d’ailleurs il y a un luthier Saint-Petersbourgeois dont les altos ne semblent pas venir de là, sonores et gais comme Polichinelle dont ils portent la bosse.

Le retour d’U.R.S.S laisse perplexe, avec beaucoup de questions sans réponse et l’on se sent « floué » de n’avoir pas pu serrer plus de mains de confrères luthiers, inaccessibles par trop d’attente et de mauvaise grâce d’Intourist.

J’en profite pour faire savoir au type qui ne nous a pas lâchés d’une semelle à travers les rues de Moscou que nous sommes bien arrivés à Paris… Merci d’avoir veillé sur nous !

Pour finir, une recommandation : le verres de vodka se boit d’un trait, en toute occasion, en grand nombre et avec arrière-pensée; âme slave garantie et vibrato assorti.

N.B. : la bouteille n’est pas consignée.

Quelques stages d'alto - Eté 2013

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Martha Benson: Académie musicale d'Evian du 10 au 20 juillet (www.amuses.fr)

 

Vinciane Béranger: Musicalta (Rouffach) du 31 juillet au 10 août (www.musicalta.com)

 

Valérie Bime-ApparaillyAcadémie de musique de la Lozère (Mende) du 15 au 27 juillet (www.musique-lozere.com)

 

Christophe Desjardins: MusicAlp (Tignes) du 20 juillet au 31 juillet (www.festivalmusicalp.com)

 

Agnès Domergue: Musicalta (Rouffach) du 20 au 30 juillet (www.musicalta.com)

 

Louis Fima: MusicAlp (Tignes) du 20 juillet au 31 juillet (www.festivalmusicalp.com)

 

Arielle Gill: Cordes et Pics (Les Karellis) du 27 juillet au 13 août (www.festival-cordesetpics.com)

 

Françoise Gnéri: Académie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com) - MusicAlp (Courchevel) du 11 au 22 août (www.festivalmusicalp.com)

 

Frédéric KirchAcadémie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com) 

 

Frédéric Lainé: Académie de musique de la Lozère (La Canourgue) du 29 juillet au 10 août (www.musique-lozere.com)

 

Isabelle LequienAcadémie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com)

 

Fabrice LerouxAcadémie de musique de la Lozère (La Canourgue) du 12 au 24 août (www.musique-lozere.com)

 

Claire Merlet: Rencontre musicales des Graves du 21 juillet au 3 août (www.musiqueengraves.com)

 

Dominique MitonMusicalta (Rouffach) du 20 au 30 juillet (www.musicalta.com)

 

Bruno Pasquier: Académie du Festival de Prades du 1er au 14 août (www.prades-festival-casals.com)

 

Jean Sulem: Académie de musique de Sion (Suisse) du 24 au 27 juillet (www.amsion.ch)

 

Marie-Christine WitterkoerMusicAlp (Tignes) du 31 juillet au 11 août (www.festivalmusicalp.com)

 

Pierre-Henri Xuereb: Académie Arsana (Ptuj en Slovénie) du 25 juillet au 1er août (www.arsana.si et renseignements: info@arsana.si) - MusicAlp (Tignes) du 11 au 22 août (www.festivalmusicalp.com) - du 27 août au 1er septembre à Lasalle (Cévennes): fête de l'alto (renseignements: 0622833356)

 

Cette liste sera complétée régulièrement. Envoyez-nous les informations sur vos stages!

 

 


Portrait d'altiste: en compagnie d'Henri Pelas par Ervino Puchar

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(Article publié dans le Bulletin des Amis de l'alto n°9 en Avril 1984)

 

Après Georges Blanpain et Maurice Husson, voici, cette fois, Henri Pelas. Sa carrière, son action, attachantes à plus d’un titre, se sont déroulées – mais a-t-il cessé ? rien n’est moins sûr – loin de Paris puisque ce méridional n’a pas voulu quitter le ciel de sa Provence, et comme on le comprend…

Il convient, par ailleurs de dire ou de préciser que ce n’est guère commode de brosser un portrait à distance, le Bulletin n’ayant pas hélas, les moyens financiers d’expédier un « envoyé spécial » entre Avignon et Manosque pour présenter des civilités à Pelas et le prier de raconter. Mais, ce dernier « saisi » par correspondance, a parfaitement compris…

Aussi est-ce lui-même qui se présente, avec sincérité, avec des phrases toutes claires et des mots plein d’émotion pour dire ses premiers espoirs et ses douloureuses difficultés, ses premiers combats, sa confiance et son amour du travail, sa réussite, enfin.

Mais, en le remerciant au nom de notre petite équipe, donnons-lui bien vite la parole !

 

 

 


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« Je suis né au Caire en 1911, de parents provençaux. Mon père qui était ingénieur au canal de Suez, fut démobilisé en 1918 et la famille quitta l’Egypte pour se fixer à Marseille.

J’ai commencé l’étude du violon à l’âge de 7 ans avec un professeur de …mandoline. Nous ne connaissions pas de musiciens qui auraient pu conseiller mes parents. A 13 ans, je décidai d’entrer au Conservatoire de Marseille. Le professeur qui m’entendit…rit beaucoup et me conseilla de tout recommencer. Découragé, j’abandonnai.

Peu de temps après, j’allai à un concert écouter Zino Francescatti. Ce fut une révélation. Je pris des leçons particulières avec Gabriel Rey, le professeur au Conservatoire où j’entrai en octobre 1926.


Parmi mes camarades, il y avait notamment, Maurice Fuéri qui fut le second violon du quatuor Loewenguth, Max Roque, violon solo à l’orchestre de la Radio, Pierre Lantier, professeur au Conservatoire de Paris. Trois ans plus tard, j’obtenais un premier prix à l’unanimité et le prix Ditter et Lorange: un superbe violon.

Après avoir travaillé pendant l’été avec Firmin Touche, je me présentai à la rentrée au Conservatoire de Paris où je réussissais 4e à l’éliminatoire. Quelques jours plus tard, j’étais en pleine tragédie : ma mère mourrait au cours d’une opération chirurgicale. Mon père était mort cinq ans auparavant. Je restai seul, sans ressources, avec des dettes et une grand-mère âgée à ma charge. Inutile de songer au Conservatoire de Paris. Il me fallait gagner ma vie au plus tôt.

C’était en 1929 : crise, chômage et, avec les films parlants, les cinémas, où j’aurai pu trouver du travail, licenciaient leurs orchestres. C’était la misère.

Sur la recommandation de mon professeur, le père d’Henri Tomasi qui recrutait des musiciens pour les bateaux des Messageries Maritimes, m’engagea. C’était inespéré. J’allais manger à ma faim, régler mon loyer et mon précepteur et racheter des meubles car les huissiers avaient saisi les miens.


J’ai donc voyagé comme violoniste pendant un an dans tout le bassin méditerranéen avec un pianiste russe et un violoncelliste tchèque. Mais j’étais terriblement seul. Je décidais donc d’apprendre l’alto.

Je fus accueilli à bras ouverts par le professeur F.Botti. J’entrai au Conservatoire de Marseille en 1930 et en sortis en 1931 avec un premier prix et les félicitations du jury. J’avais dû, pour cela, cesser de naviguer et j’étais altiste à l’Association des concerts classiques de Marseille, qui fonctionnait six mois par an. Le salaire était très modeste. Je me souviens du premier concert avec mes trois mois d’alto : Les Préludes  de Liszt et les traits joués pupitre par pupitre sous la baguette ironique du chef Walter Straram….

 

C’était l’époque où se formait à Marseille le premier orchestre de la Radio, avec 15 musiciens. Je faisais des remplacements puis j’eus la chance d’y entrer par concours comme premier violon. Je signai mon premier contrat en 1933 et, pourvu d’une situation stable, je me mariai.

 

Peu après, mon ex-professeur Gabriel Rey forma le Quatuor de Provence dont je devins le second violon, F.Botti étant à l’alto et J.Silvy au violoncelle. Pour les œuvres avec piano A.Andoli, professeur au Conservatoire et chef d’orchestre se joignait à nous. Nous devions donner sur les ondes une heure de concert par semaine. Les quarttetistes comprendront aisément le travail qu’il fallait s’imposer. Mais cela ajoutait 800 francs par mois à mon salaire net….c’était la richesse !

Je faisais aussi, quelquefois, de la « brasserie », ou jouais en trio dans un salon de thé la réduction des opéras et des mélodies. J’ai fait aussi de la « boite de nuit » : c’était à l’époque où l’on jouait la Czardas de Monti ou la Sérénade de Toselli sous le nez du client. Heureusement, le lendemain, on répétait le quatuor de Ravel.. !

 

Je pense encore maintenant que c’était une bonne école. En faisant de la brasserie comme violon solo, on prenait de l’assurance, le sens des responsabilités. On apprenait à « faire partir » les copains. Le jazz nous fortifiait dans le rythme et les mélodies réveillaient la sensibilité de l’auditoire non mélomane. Le quatuor représentait alors pour moi une récompense.

 

J’en reviens à mon travail à l’orchestre de la Radio comme premier violon. Un jour la direction me fit appeler et me demanda de remplacer le second altiste, Marcel Husson, qui avait eu un accident et un doigt blessé. Me voilà devenu altiste et second soliste.

1939 : la guerre. J’étais réformé mais devais repasser un peu plus tard devant les autorités militaires. L’orchestre de la radio fut licencié. Chômage. Pendant cette période, j’ai même été facteur intérimaire. Ce n’est pas le meilleur souvenir de ma vie, mais c’était la guerre et il fallait vivre. Puis l’orchestre de Radio-Lyon nous ouvrit ses portes. J’y entrai comme 3e alto.

1940 : la débâcle. Quelque temps à l’orchestre de Montpellier puis à la réouverture de Radio-Marseille, je regagnai ma place.

Il y eut le repli, à Marseille, des orchestres parisiens. Comme on manquait d’altistes, j’étais à la fois à l’orchestre de Marseille, au Lyrique et au National que dirigeait Ingelbrecht. Les concerts classiques étaient à l’honneur, les grands chefs défilaient : Paul Paray qui parrainait André Andoli, Münch, Mitropoulos, Klecski etc. et les grands solistes de l’époque.

 

Mon ex-professeur F.Botti qui était soliste, prit sa retraite et, après concours, je devins soliste partout. Je fis à cette époque connaissance de Léon Pascal et travaillai avec lui. Je peux dire que j’ai été le premier à jouer ses Divertissements. Il les composait la nuit et les faisait déchiffrer le matin, après quoi je les recopiai. Je sais qu’il les a remaniés par la suite, avant de les faire imprimer, mais j’en possède la première mouture avec une superbe dédicace.

J’assistai à la formation du Quatuor Pascal et j’écoutais avec enthousiasme le récit de leur tournée au Canada.

Lorsque les orchestres parisiens regagnèrent la capitale, Ingelbrecht me demanda de les suivre. Mais la mer et le soleil comptent beaucoup pour un méridional. Je refusai et restai à Marseille.

 

J’ouvre une parenthèse sur ma maigre contribution à la lutte contre l’occupant: je faisais partie d’un chaîne pour aider les juifs belges à partir pour l’Angleterre par l’Espagne. Ils campaient chez moi en transit. Il y en a eu jusqu’à onze dans l’appartement. C’était d’une inconscience folle car j’habitais en face de la Gestapo et mon voisin était milicien. Il ne m’a jamais dénoncé et je lui ai rendu la monnaie de sa pièce lorsque les F.F.I sont venus le chercher à la Libération.

 

Quelque temps après, les effectifs de l’orchestre de Marseille furent renforcés et trois jeunes altistes, prix de Paris, élèves de Maurice Vieux, arrivèrent. Après concours, je fus nommé super-soliste et, conscient d’assumer justement cette promotion face aux diplômes parisiens qui me manquaient, je commençais à perdre mes complexes.

A cette époque, je donnais régulièrement des récitals à la Radio ainsi que des concerts de quatuor à cordes. Je jouais aussi à la Société de Musique de chambre de Marseille en qualité de deuxième alto, les quintettes de Mozart et Brahms avec les quatuors étrangers de passage de l’époque, tels que le quatuor Vegh.

Une autre épreuve terrible m’attendait encore. Ma femme devait décéder elle-même à la suite d’une opération chirurgicale à l’âge de 33 ans. Je restai avec ma fille qui sortit, elle aussi lauréate des classes de violon et de solfège du Conservatoire de Marseille, mais qui par la suite se consacra à des études médicales.

Je ne me souviens pas exactement à quelle date les orchestres de Radio de province furent supprimés. Autour des années 60. La plupart des musiciens fut reclassé dans les orchestres régionaux et parisiens, mais toujours désireux de ne pas quitter la Provence, je préférai entrer à l’orchestre de l’Opéra, sans concours, en ma qualité de soliste. Mais je demandai à passer le concours pour éviter tout favoritisme.

 

 

Peu de temps avant ces licenciements, une classe d’alto était créée au Conservatoire d’Aix-en-Provence. Je m’étais présenté au concours pour le poste de professeur d’alto, musique de chambre et solfège, mais sans espoir car une concurrente bardée de diplômes parisiens, était déjà sur les rangs. Je l’emportai néanmoins avec des œuvres de Bach, Massis et Quincy Porter pour l’alto et le 1er quatuor à cordes de Beethoven pour la musique de chambre.

Il fallait créer une classe de toutes pièces avec deux élèves au départ. Je restai 10 ans professeur à Aix en Provence et lorsque je quittai ce poste pour être muté à Marseille, il y avait 25 élèves et une classe vivante.

Au cours de ces années, j’avais quitté l’Opéra de Marseille pour celui d’Avignon, désirant vivre dans un village du Vaucluse à mi-chemin d’Aix et d’Avignon.

J’avais également créé un ensemble de musique baroque « Pro Musica » avec flûte, clavecin et trio à cordes, qui fonctionnait surtout l’été et donnait une cinquantaine de concerts par an dans la moitié sud de la France. Nous avons même fait deux tournées à l’île de la Réunion.

 




 

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C’est en 1973 que mes ennuis de santé commencèrent à mettre un obstacle à ma vie professionnelle. Une névrite du bras droit, qu’aucun traitement n’a pu guérir, m’obligea à quitter tous les postes de soliste dans les orchestres. Je ne gardai que le poste au conservatoire de Marseille jusqu’à ma mise à la retraite en 1979. Je ressentis cela d’une façon dramatique, tous les instrumentistes heureux de l’être peuvent me comprendre.

 

Beaucoup de joies m’ont été apportées par l’enseignement et je continue à former les élèves et à les conseiller. En dehors de ma famille où les enfants de ma seconde épouse sont devenus, l’un violoniste à l’ensemble instrumental de France à sa formation et pendant plusieurs années, puis professeur au Conservatoire d’Aix en Provence, l’autre professeur de Solfège dans une école municipale de la périphérie parisienne, beaucoup de mes élèves sont aujourd’hui des altistes professionnels dans les orchestres symphoniques et lyriques et certains sont professeurs dans les Conservatoires. Même ceux qui vivant au village, issus de parents paysans ou artisans, sont venus à la musique à partir d’un cours de solfège que je donnais à l’école et que j’ai assuré bénévolement pendant dix ans.

 

Pour conclure, je voudrais dire aux jeunes musiciens de province qui souhaitent faire carrière dans la musique, que les lourds sacrifices que leurs parents doivent s’imposer pour financer leurs études à Paris sont essentiels bien que les temps aient changés depuis ma jeunesse et, surtout, que le travail assidu est l’indispensable complément des dons et du talent ».

 


Répertoire français pour alto: deux inédits au disque par Steven Dann et James Parker

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Disque tournemire

Les interprètes canadiens Steven Dann (alto) et James Parker (piano) viennent de publier un enregistrement particulièrement intéressant (chez ATMA Classique) puisqu'ils proposent trois oeuvres françaises pour alto et piano composées entre 1897 et 1944 dont deux sont inédites au disque: La Sonate pour alto de piano de Pierre de Bréville et la Suite pour alto de piano op.11 de Charles Tournemire. Elles sont complétées par la Sonate pour alto et piano op.53 de Charles Koechklin (dèjà été enregistrée plusieurs fois par les altistes Ernst Wallfisch, Christophe Schiller, Roger Benedict, Michel Michalakakos....)

 

Voici l'occasion de découvrir deux pièces écrites pour l'alto par deux élèves de César Franck, Charles Tournemire (1870-1939) et Pierre de Bréville (1861-1949). 

 

La Suite pour alto et piano op 11 de Tournemire est la seule oeuvre vraiment consistante écrite en France à la fin du XIXe siècle pour alto et piano. Elle a été créée par l'altiste M. Le Métayer et l'auteur au piano dans les salons Pleyel et Wolff, le 1er avril 1897. La Sonate pour alto et piano de Pierre de Bréville, composée en 1944, est dédiée à Maurice Vieux. 

Ces deux partitions sont éditées chez Max Eschig

 


Entretien avec Stephan von Baehr

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(Article publié dans le bulletin des Amis de l'alto n°26 en décembre 2000)

 

 

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Stages d'orchestre - Eté 2013

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L'Orchestre des Jeunes du Centre recherche 2 altistes pour son stage du 15 au 29 juillet 2013. 
Le stage se passe à Tours (37) sous la direction de Marius Stieghorst (assistant de l'Opéra Bastille) assisté de Simon Proust.
Au programme:
-Concerto pour piano n°5 « L'Empereur » de Ludwig Van Beethoven (soliste: François-René Duchâble)
-1ère Symphonie de Johannes Brahms
-Don Juan, op. 20 de Richard Strauss
-Danses Polovtsiennes d' Alexandre Borodine

350 euros tout compris
250 euros pour les boursiers

plus d'infos sur www.ojc.fr

Contact: administration@ojc.fr ou au 06 83 09 73 09

 

 



Entretien avec Alan de Veritch (traduction: Joël Soultanian)

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(Article publié dans le bulletin des Amis de l'alto n°27 en décembre 2001)

 

Aujourd'hui professeur d'alto à L'université d'Indiana à Bloomington, Alan de Veritch est un des rares disciples du grand altiste William Primrose à enseigner dans un établissement de grande renommée. Il a été le plus jeune soliste de la Philarmonie de Los Angeles, sous la baguette de chefs tels que Mehta et Giulini.

Je l'ai revu recemment, plus de vingt ans après ma dernière leçon avec lui. Nous avons parlé de beaucoup de choses et notamment de ses élèves, anciens et actuels. En parlant de ses projets, il m'a signalé l'existence de cette interview, disponible sur internet.

J'aimerais faire connaître ce musicien et pédagogue hors pair à mes amis altistes en France, et je remercie Dongmin Kim pour son aimable autorisation. L'interview complète est visible en anglais et en coréen sur le site Ola Viola

                

                                                                                             (Joël Soultanian)

 

 

Ola Viola: Quand vous aviez treize ans, vous étiez le plus jeune altiste à travailler avec le grand William Primrose. Pourriez-vous partager avec nous quelques souvenirs de cet altiste légendaire?

 

Alan de Veritch: Oui, j'ai effectivement rencontré William Primrose pour la première fois quand j'avais treize ans. C'était juste après un concert où j'ai joué le concerto de Handel/Barbirolli à Los Angeles. Il est venu m'écouter et il a été si intrigué à l'idée d'un adolescent déjà soliste (rappelez-vous qu'à cette époque, les jeunes altistes, tout simplement, n'existaient pas) qu'il m'a invité à venir le voir. J'ai, bien sûr, sauté sur l'occasion. Cette rencontre a changé ma vie et a été le début d'une relation éblouissante. J'ai commencé à travailler avec lui tout de suite et ce jusqu'à 18 ans. Nous avons continué à nous voir le plus souvent possible. Primrose était un homme d'une grande qualité. En tant qu'instrumentiste, il était exceptionnel. Comme individu, il était fascinant. Extrêmement intelligent, il avait beaucoup lu et possédait une grande culture. Elégant et aristocrate, dans le meilleur sens du terme, il avait une telle maîtrise de la langue que même ses lettres étaient de véritables chefs-d'oeuvre. Sa vision de l'existence était positive et son regard sur la vie toujours optimiste, même dans les moments de souffrance qu'il a traversé. Avec lui, j'ai appris autant sur la vie que sur l'alto. En 1965, quand William Primrose a été nommé à l'université d'Indiana, il m'a engagé comme assistant. Vous pouvez imaginer à quel point je suis fier d'avoir été choisi pour lui succéder comme professeur en 1994. La plus grand marque d'estime que j'ai jamais reçu de sa part est qu'il m'est choisi pour jouer à son office funéraire. Ce fut le moment le plus difficile et aussi le plus émouvant de ma vie.

 

Ola Viola: Nous savons que vous avez été un des rares altistes à avoir travaillé directement avec Sir William Walton sur son concerto. Pourriez vous nous en parler?

 

Alan de Veritch: Pendant ma carrière à la Philarmonie de Los Angeles, j'étais invité à jouer un concerto presque chaque année. Une année, on m'a demandé de jouer Walton. Un peu plus tôt dans la saison, l'orchestre était en tournée en Europe. En Italie, un des grands mécènes de l'orchestre a invité les musiciens sur un bateau de croisière pour y passer l'après-midi. Lorsque je suis arrivé, nos hôtes m'ont pris à part et m'ont dit: " Alan, il y a quelqu'un avec nous aujourd'hui que nous avons spécialement invité pour vous. Venez, nous allons vous le présenter." Nous arrivâmes vers l'arrière du bateau où nous attendait un monsieur très distingué. "Alan, voici William Walton". Je n'en croyais pas mes yeux. A ma grande surprise, ils m'ont expliqué que Sir William était par hasard en vacances en Italie, qu'il était très heureux d'apprendre que j'allais jouer son concerto et qu'il voulait s'entretenir avec moi. J'étais ébloui, je serrais la main du compositeur d'un des plus beaux concertos pour notre instrument! Nous avons passé l'après midi à parler de plusieurs éléments du concerto, depuis sa première raison d'être jusqu'à la réécriture de certains accords et passages techniques.

Plusieurs années avant cette rencontre, William Primrose m'avait fait part de ses discutions avec Walton au sujet de cette oeuvre. Il était fascinant de voir quelles étaient les modifications que le compositeur approuvait, et lesquelles il désapprouvait (viola-mment!). Je voudrais rappeler deux choses qui me paraissent importantes dont nous avons discuté ce fameux après-midi en Italie. Walton croyait vraiment en écrivant ce concerto, qu'il allait produire le concerto "que Brahms n'a jamais écrit". De plus, il pensait vraiment avoir pleinement réussi dans cet objectif. Walton voulait faire savoir qu'il n'a révisé l'orchestration que dans le but de faciliter l'exécution par des orchestres plus modestes, et non pas dans un souci d'équilibre vis à vis de l'alto

 

Ola Viola: Les jeunes musiciens ont tendance, encore aujourd'hui, à débuter l'alto à un âge plus avancé que pour le violon ou le violoncelle. A quel âge pensez-vous qu'il est préférable de commencer l'alto et pensez-vous qu'il est plus astucieux de démarrer sur le violon pour changer plus tard?

 

Alan de Veritch: Selon la maturité de l'enfant et la participation supposée des parents, je conseillerais comme âge idéal entre 5 et 8 ans. Pour les enfants qui veulent vraiment jouer de l'alto et vu la qualité des professeurs actuels, il n'y a aucune raison de débuter sur un violon. Les vrais professeurs d'alto sont capables de différencier les instruments et d'instaurer une fierté d'être altiste. Si au début un tel professeur n'est pas accessible, je conseillerais un début d'apprentissage sur le violon.

 

Ola Viola: Pendant vos master classes, vous avez insité sur l'importance de bien visualiser l'imagination, pour pouvoir définir et communiquer les idées musicales. Pourriez-vous nous expliquer ceci un peu et nous donenr quelques suggestions à ce sujet?

 

Alan de Veritch: Lors de mes voyages à travers le monde en écoutant de jeunes instrumentistes talentueux, je constate de plus en plus qu'ils sont trop souvent obnubilés par leur main gauche et leur main droite sans se soucier de la musique. Puisque j'ai toujours pensé que la musique prime sur la technique, je cherche toujours le moyen d'aider les élèves à exprimer leurs émotions à travers l'instrument. Je ne dis pas que la technique n'est pas indispensable, seulement j'essaie de faire en sorte que l'élève ne perde pas de vue l'objectif primordial....La Musique! Je pense que pour y parvenir, il faut développer une imagination florissante. Sans cela, notre capacité créative est très réduite. Plus grande est l'imagination de l'artiste, plus grand sera son Art. Sans doute, la meilleure façon de développer cette imagination est tout simplement de s'en servir. Si j'encourage les jeunes musiciens à fermer leurs yeux à chaque fois qu'ils entendent de la musique, c'est pour que leur imagination crée des images en rapport avec ce qu'ils écoutent. Ainsi, ils ne mettront pas longtemps pour dépendre plus de leur propre imaginaire que de leur interprétation. Si nous apprenons à utiliser notre imagination, nous apprenons aussi la visualisation, qui est la manière de percevoir ce que l'on imagine.

 

Ola Viola: Que conseillez-vous aux jeunes musiciens qui souffrent du "trac" ou du stress à l'occasion d'un concours ou d'un concert?

 

Alan de Veritch: Oh! Quelle question stressante! D'abord, presque tout le monde, qu'il soit médecin, avocat, pilote de ligne, enseignant ou vendeur, souffre, à un moment donné, du stress, comme vous dites, du trac qui n'est pas exclusif aux musiciens, simplement peut-être plus fréquent. Lors de mes discussions à ce sujet avec mes élèves, je divise le propos en deux parties. D'abord, nous parlons du stress qui surgit pendant le concert, et ensuite du stress quotidien, qui touche tout le monde. Pour ce qui concerne les concerts, la clé est la préparation. Le meilleur moyen de diminuer le stress est d'être incroyablement bien préparé. si vous êtes en confiance en montant sur scène, vous avez moins le trac. Il y a aussi l'aspect psychique du jeu. J'enseigne une façon de jouer, très naturelle et physiquement détendue. Je pense sincèrement que cette approche donne le meilleur résultat et lorsque l'on joue, on est moins stressé, et donc plus concentré. D'autres facteurs viennent bien sûr en ligne de compte: l'état d'esprit, la fatique et l'hygiène alimentaire. Je sais que beaucoup de musiciens utilisent de la médication pour contrôler le trac; c'est un raccourci par rapport aux recommandations que je viens de faire. Par expérience, bien que ces méthodes puissent être efficaces à court terme, souvent cela ne fait qu'aggraver le problème; à long terme, cela ne peut remplacer toutes mes recommandations.

 

Ola Viola: Votre temps est très précieux. vous avez un agenda bien rempli. Quel est votre secret pour vous maintenir en forme?

 

Alan de Veritch: Probablement la chose la plus importante est la façon dont je gère mon temps de travail. 
C'est pour cela que j'essaie constamment de faire comprendre aux jeunes musiciens l'importance d'un travail organisé, précis, concentré et surtout soutenu. Il se se rappeler que jouer d'un instrument à cordes est une activité physique, voire athlétique. Aucun athlète ne se passerait d'une période d'échauffement, et pour nous, cela devrait être la même chose. Une fois qu'un élève a bien compris cela, il évite de longues heures de travail inutiles, et fait un travail plus concentré et efficace.

 

Ola Viola: Beaucoup de vos anciens élèves sont aujourd'hui des solistes ou chambristes réputés

 

Alan de Veritch: C'est vrai que j'ai la chance d'avoir eu des élèves très doués. Beaucoup ont travaillé durement pour devenir des musiciens très respectés dans tous les domaines musicaux. Il a trois noms que vos lecteurs reconnaîtront certainement, Paul Neubauer, James Dunham et Nokuthula Ngwenyama.

Paul Neubauer a été nommé alto solo du Philarmonique de New York à 21 ans. Il est devenu ainsi le plus jeune soliste de l'histoire de cet orchestre, tous instruments confondus. Il y est resté cinq ans, puis est devenu depuis l'un des solistes les plus renommés du monde. Il enseigne l'alto à la Juilliard School et est membre de la Lincoln Center Chamber Music Sociéty.

James Dunham a été l'altiste du Cleveland quartet pendant les dix dernières années de cet ensemble. Il a enseigné à la faculté du Cleveland Institute et du Eastman Shool à Rochester (NY) et se produit de plus en plus en soliste. Il est actuellement professeur et directeur du département cordes du New England Conservatory of Music à Boston.

Nok Ngwenyama a 23 ans. Elle est la jeune étoile de l'alto, en train de devenir l'une des très grandes altistes de la planète. Comme Paul Neubauer, elle a reçu la prestigieuse Avery Fischer Award. Ce sont les deux seuls altistes à avoir reçu cette récompense. Je suis très fier d'avoir été leur professeur.

 

En conclusion, je pense qu'il est important de respecter et honorer notre art et d'avoir toujours à l'esprit que le but final est de faire de la musique. L'alto peut imiter la voix humaine. Il peut même sonner comme un violon ou un violoncelle. J'aime faire des arrangements pour des ensembles d'altos. J'ai été jusqu'à faire un arrangement du dernier acte de "La Bohème" pour 40 altos! C'est incroyable, comment cela peut sonner comme un orchestre symphonique

 

Enfin je voulais remercier ici le professeur Soonhwa-Oh et l'association Ola Viola. Le travail que vous faites pour l'alto est formidable. Aussi, mes remerciements les plus chaleureux à Dongmin Kim. Mr Kim est un altiste remarquable, qui travaille actuellement avec moi à l'Université d'Indiana

 

Traduction: Joêl Soultanian

 

 


Concours National des Jeunes Altistes 2013

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          5, 6 et 7 décembre 2013

 

Organisé en collaboration avec le CRR de Boulogne-Billancourt

 

Date limite d'inscription: 24 novembre 2013

 

Récompenses: 

 

 1er prix: 1500€ (Amis de l'alto)

 2e prix: 1000€ (FCM)

 3e prix: 600€ (Savarez, Les Amis de l'alto)

 4e prix: 300€ (Bam)

 

Programme des épreuves:

 

EPREUVES ELIMINATOIRES:

 

1ère Epreuve (alto seul):

 

1) J.S.Bach: une gigue au choix parmi les six suites (pour violoncelle)

 

2) Maxence Grimbert-Barré: Méditation pour alto solo  (édition Billaudot - partition disponible en juillet 2013)

 

2ème Epreuve (avec piano):

 

1) Un mouvement de sonate au choix parmi:

 

a) Y.Bowen: Sonate n°2 en Fa majeur, 1er mvt.

b) R.Clarke: Sonate, 1er mvt.

c) Brahms: Sonate op.120 n°1, 3e mvt 

d) Brahms: Sonate op.120 n°2, 2e mvt.

 

2) Une étude au choix parmi:

 

a) Hermann, n°2 ou 3 des Six études de concert op.18

b) Hoffmeister, n°1

c) Maurice Vieux, n°3 (Barbier de Séville) des Dix études sur les traits d'orchestre

d) Rolla (Tre Pezzi) Esercizi e Arpeggio (en Sol Majeur)

 

 

Finale (pour la première fois avec orchestre):

 

1) Un mouvement de concerto au choix parmi:

 

a) Hoffmeister: Concerto en Ré majeur, 1er mvt avec cadence au choix

b) Stamitz: Concerto en Ré Majeur, 1er mvt avec cadence au choix

 

2) Les finalistes rejouent Méditation de Maxence Grimbert-Barré 

 

Inscriptions: sur papier libre en indiquant vos nom, prénom, adresse, téléphone, date de naissance, email, études musicales suivies et œuvres choisies pour le concours

 

Frais d'inscription: 25 euros par chèque à l'ordre des "Amis de l'alto",

A adresser à :

AAA-CNJA, Isabelle Lequien, 49 Bd Jean Jaurès, 92100 Boulogne-Billancourt(isabelle-lequien@free.fr)

 

 

Déroulement des épreuves:

 

Le concours se déroulera en deux tours éliminatoires (2e tour public) et une finale publique au CRR de Boulogne-Billancourt, 22 rue de la Belle Feuille, 92100 Boulogne-Billancourt.

L’ordre de passage des candidats sera effectué par tirage au sort et leur sera communiqué par mail ou courrier peu avant la date des épreuves.  

 

Déroulement du concours:

 

Jeudi 5 décembre:

9h00: 1ère épreuve éliminatoire

 

Vendredi 6 décembre:

9h00: Répétitions avec piano pour la 2e épreuve éliminatoire

 

14h00: 2ème épreuve éliminatoire

 

Samedi 7 décembre:

9h00: Répétitions avec l'orchestre pour l'épreuve finale

 

15h00: Finale publique

 

18h00: Remise des prix

 

Limite d’âge du concours: 25 ans  

Coordination du concours:

Isabelle Lequien, 06 71 38 59 42

 

 

 

Règlement 

 

Article 1 :   Le Concours Franco-Ibérique des Jeunes Altistes 2013 organisé par l’Association ‘Les Amis de l’Alto’ se déroulera au CRR de Boulogne-Billancourt, 22 rue de la Belle Feuille, 92100 Boulogne-Billancourt. 

Article 2 : Le concours est ouvert aux candidats âgés de 25 ans au plus, de nationalité française ainsi qu'aux élèves des établissements d’enseignement musical français contrôlés par l'état et aux étudiants de première année des CNSM, des Pôles supérieurs. Les lauréats (1er et 2e Prix) du concours 2012 ne pourront s'inscrire au concours 2013. 

Article 3 :   Le concours se déroulera en trois épreuves : 1 ère épreuve éliminatoire, le Jeudi 5 décembre 2013, à 9H00, 2ème épreuve éliminatoire, le Vendredi 6 décembre 2013 à 14H00, Finale, le Samedi 7 décembre 2013 à 15H00. 

Article 4 : Les valeurs des Prix du concours sont fixées à 1500€, 1000€, 600€ et 300€. L’association « Les Amis de l’Alto » se réserve la possibilité de modifier le nombre et le montant de ces prix en fonction des parrainages obtenus pour l’organisation du concours.  

Article 5 : La date limite d'inscription est le 24 novembre 2013, seules les 45 premières inscriptions seront prises en compte. 

Article 6 : Un(e) pianiste sera mis(e) à la disposition des candidats.  

Article 7 :   L'Association « Les Amis de l'Alto » se réserve le droit d'annuler le concours en cas de nombre insuffisant de candidats.

Article 8 : Le Jury se réserve le droit d'arrêter le candidat en cours d'exécution et de ne pas attribuer tous les prix. En cas de litige, la voix du président est prépondérante. Les décisions du jury sont sans appel. Aucune réclamation ne sera admise.

Article 9 : Les photocopies sont interdites (Loi du 11/3/57 code pénal art.525)

Article 10 : Les droits d'inscription, fixés à 25€ (comprenant l'adhésion à l'Association), ne seront ni remboursés, ni reportés en cas de démission du candidat 

 

          7, 8 et 9 décembre 2012

 

Organisé en collaboration avec le CRR de Perpignan

 

Date limite d'inscription: 25 novembre 2012

 

Récompenses: 

 

 1er prix: 1500€ (Amis de l'alto)

 2e prix: 1000€ (FCM)

 3e prix: 600€ (Savarez, Les Amis de l'alto)

 4e prix: 300€ (Bam)

 

Programme des épreuves:

 

EPREUVES ELIMINATOIRES:

 

1ère Epreuve:

 

1) G.PH.Telemann: Deux mouvements (lent-rapide ou rapide-lent) d'une des Douze Fantaisies pour alto seul

ou

D.Gabrielli: Ricercar 6 ou 7 pour alto seul (Billaudot G 8613)

 

2) Benjamin Rota: Dona Nobis Pacem pour alto solo (Billaudot G 9256 B)  - oeuvre écrite spécialement pour le concours

 

2ème Epreuve:

 

1) Un mouvement de sonate au choix parmi:

 

a) Y.Bowen: Sonate n°2 en Fa majeur, Finale.

b) R.Clarke: Sonate, 2e mvt.

c) Schumann: Märchenbilder, 2e mvt.

d) Chostakovitch: Sonate, 2e mvt.

 

2) Une étude ou un caprice au choix parmi:

 

a) Campagnoli, n°17 ou 33

b) Hoffmeister, n°5

c) Palashko, op.36 n°20

d) Casimir-Ney, Prélude n°6

e) Rolla (Tre Pezzi) Esercizi op.posth n°2

 

FINALE:

 

1) Un mouvement de concerto au choix parmi:

 

a) Walton: Concerto, 1er ou 3e mvt

b) Stamitz: Concerto en Ré Majeur, 1er mvt avec cadence

c) Hindemith: Der Schwanendreher, 1er mvt.

d) Martinu, Rhapsody-concerto, 2e et 3e mvts.

 

2) Les finalistes rejouent Dona Nobis Pacem de B.Rota

 

 

Inscriptions: sur papier libre en indiquant vos nom, prénom, adresse, téléphone, date de naissance, email, études musicales suivies et œuvres choisies pour le concours

Hébergement et repas: à la charge du candidat

 

 

Frais d'inscription: 25€ par chèque à l'ordre des "Amis de l'alto",

A adresser à : AAA-CNJA, Isabelle Lequien, 49 Bd Jean Jaurès, 92100 Boulogne Billancourt ou à: isabelle.lequien@free.fr

 

 

Déroulement des épreuves:

 

Le concours se déroulera en deux tours éliminatoires (2e tour public) et une finale publique au CRR de Perpignan, 1 rue des Joglars 66003 Perpignan.

L’ordre de passage des candidats sera effectué par tirage au sort et leur sera communiqué par mail ou courrier peu avant la date des épreuves.  

 

Programme des manifestations:

 

Vendredi 7 décembre:

9h00: 1ère épreuve éliminatoire

 

Samedi 8 décembre:

9h00: Répétitions avec piano pour la 2e épreuve éliminatoire

 

14h00: 2ème épreuve éliminatoire

 

20h00: Concert à l'auditorium du CRR de Perpignan

avec les altistes: Charlotte Chollet, Antoine Dautry, Marie-Anne Hovasse, Isabelle Lequien, Aude Massat, Louis Merlet, Michel Michalakakos et Viorica Plantier

Et la participation d'Isabelle Massat, violoncelle.

Programme:

J.Ockeghem: Trio (arr. pour 6 altos)

G.P.Telemann: Concerto en Do majeur pour ensemble d'altos

Marin Marais/Garth Knox: La Folia (arr. pour 4 altos)

J.S.Bach: Adagio et fugue pour ensemble d'altos

F.Schubert: Sonate Arpeggione (1er mvt) pour alto à 5 cordes et ensemble (orchestration D.Tosi)

D. de Williencourt: Le Mont Ararat pour alto seul

Frank Bridge: Lament pour deux altos

Astor Piazzola: 3 tangos pour ensemble d'altos (arr. M.Michalakakos)

 

 

Dimanche 9 décembre:

9h00: Répétitions avec piano pour l'épreuve finale

 

11h00: Concert autour de l'alto donné par les élèves de la région

 

15h00: Finale publique

 

18h00: Remise des prix

 

 

Le programme détaillé des concerts et manifestations sera précisé ultérieurement

 

 

Limite d’âge du concours : 25 ans.  

Coordination du concoursIsabelle Lequien, 06 71 38 59 42

 

 

 

Règlement 

 

Article 1 :   Le Concours Franco-Ibérique des Jeunes Altistes 2012 organisé par l’Association ‘Les Amis de l’Alto’ se déroulera au CRR de Perpignan, 1 rue des Joglars, 66003 Perpignan. 

Article 2 : Le concours est ouvert aux candidats âgés de 25 ans au plus, de nationalité française et espagnole, ainsi qu'aux élèves des établissements d’enseignement musical français et espagnols et aux étudiants de première année des CNSM, des Pôles supérieurs et des Ecoles supérieures espagnoles. Les lauréats (1er et 2e Prix) du concours 2011 ne pourront s'inscrire au concours 2012. 

Article 3 :   Le concours se déroulera en trois épreuves : 1 ère épreuve éliminatoire, le Vendredi 7 décembre 2012, à 9H00, 2ème épreuve éliminatoire, le Samedi 8 décembre 2012 à 14H00, Finale, le Dimanche 9 décembre 2012 à 15H00. 

Article 4 : Les valeurs des Prix du concours sont fixées à 1500€, 1000€, 600€ et 300€. L’association « Les Amis de l’Alto » se réserve la possibilité de modifier le nombre et le montant de ces prix en fonction des parrainages obtenus pour l’organisation du concours.  

Article 5 : La date limite d'inscription est le 25 novembre 2012, seules les 45 premières inscriptions seront prises en compte. 

Article 6 : Un(e) pianiste sera mis(e) à la disposition des candidats.  

Article 7 :   L'Association « Les Amis de l'Alto » se réserve le droit d'annuler le concours en cas de nombre insuffisant de candidats.

Article 8 : Le Jury se réserve le droit d'arrêter le candidat en cours d'exécution et de ne pas attribuer tous les prix. En cas de litige, la voix du président est prépondérante. Les décisions du jury sont sans appel. Aucune réclamation ne sera admise.

Article 9 : Les photocopies sont interdites (Loi du 11/3/57 code pénal art.525)

Article 10 : Les droits d'inscription, fixés à 25€ (comprenant l'adhésion à l'Association), ne seront ni remboursés, ni reportés en cas de démission du candidat

41e congrès international de l'alto à Cracovie

Poste d'alto à pourvoir au CRR de Saint-Maur

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un poste de professeur d'alto (PEA) est libre dès la rentrée de septembre au CRR de Saint Maur des Fossés (Val de Marne):  durée hebdomadaire 4 à 6 heures.
 
Les candidats peuvent  postuler dès maintenant en adressant leur demande à l'adresse ci-dessous:  
 
Mr Olivier Kaspar
Directeur du CRR
25 rue Kruger
94100 Saint Maur des Fossés
 
Pout tout renseignement, vous pouvez également contacter Alain Tresallet par téléphone au: 0660179062

Portrait d'altiste: Louis Martini par Ervino Puchar

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« Mon père a toujours été « dans les vins ». Et bien sûr il aurait voulu que….. !

 

Ma mère tenait, par contre, à ce que je m’approche de la musique. Non pas pour en vivre, grands dieux ! mais parce qu’elle savait que « c’était bien ». Aussi intelligent que compréhensif, mon père opina dans ce sens et voilà que, tout en douceur, je fus mis entre les mains de Marcel Husson, un digne monsieur qui était altiste soliste des concerts classiques de Marseille – c’est dans cette ville que je suis né en avril 1912 – er professeur de violon au Conservatoire du lieu. A l’époque, vous pensez, de l’alto qui s’en souciait ?

 

Après deux ans de violon avec ce professeur, dont le rôle et l’influence ont été déterminants pour le suite du chemin de ma vie, j’ai eu l’occasion d’entendre jouer de l’alto. Ce fut un déclic irrésistible. Du violon à l’alto, il n’y a qu’une quinte à descendre, un pas que je franchis avec enthousiasme, attiré par cet instrument. Non seulement Marcel Husson m’a conduit au 1er prix mais il a su convaincre mes parents qu’il fallait que je monte à Paris pour poursuivre. C’est ainsi que, adieu les vins, j’ai « mal » tourné… »

 

Et c’est ainsi que le destin – Louis Martini, s’il ne prête aucune attention à la chance, croit au destin dur comme fer – le fit arriver du côté de la rue de Madrid pour se faire « étendre » au concours d’entrée, ce qui eut pour effet de le faire redoubler d’ardeur au travail et de réussir l’année suivante. C’était en 1929 et, bien sûr, dans la classe de Maurice Vieux, cet homme immense, recevant extra muros les conseils et les leçons de Pierre Villain, alors soliste à la Société des Concerts.

J’ai toujours été tracqueur. Rien d’étonnant à cet échec. Rien d’étonnant, non plus, que je sois resté cinq ans au Conservatoire ! Mais je ne regrette rien parce que là j’en ai appris des choses et c’était du solide ! 

 

Dans l’illustre maison, Martini obtenait une 1ère médaille de solfège l’année suivante chez Madame Marcou, le 1er prix d’alto en 1934, le 1er prix d’Histoire de la musique aussi, chez Maurice Emmanuel. Et puis attiré par les disciplines de l’esprit, Martini sera également l’élève de André-Bloch pour l’harmonie, de Georges Caussade pour la fugue, de Roger-Ducasse pour l’ensemble instrumental et la composition musicale, de Philippe Gaubert et d’Eugène Bigot pour la direction d’orchestre. Est-ce tout cela , ajouté à une aisance certaine pour apprendre, qui allait éveiller des dons non moins certains pour la pédagogie ? Sans doute, mais dans les propos de cet artiste il convient d’ajouter à son intelligence, une volonté non moins aigüe d’atteindre le but.

 

 ….Figurez-vous que très très jeune, la polio m’a frappé et m’a laissé quelques séquelles, légères heuresement, mais séquelles quand même. Si bien qu’à l’école, dans la cour de récréation, je restais un peu à l’écart, ne pouvant participer à tous les jeux d’enfants, notamment ceux faisant appel à la force physique, à la course à pieds. Pour pallier cette sorte de carence, j’ai voulu de toutes mes forces réussir en classe. C’est ce qui s’est produit et cette volonté ne m’a jamais quitté…. 

 

Roger-Ducasse, à qui Louis Martini voue une touchante vénération avait bien senti cette inclinaison à la pédagogie, à ce besoin de partager le savoir. Le maître a donc poussé l’élève dans ce sens d’autant plus que ...cela allait assurer le bifteck … et par les temps qui couraient, la chose avait son importance ! Résultat : en 1933 Martini est reçu au concours de professorat d’Etat d’enseignement musical dans les lycées et collèges, en 1935, il est reçu premier au concours de professorat d’enseignement musical dans les écoles de la ville de Paris.

Ajoutons encore que vingt ans plus tard, en 1966, Martini allait succéder à Elisabeth Brasseur dans la classe d’ensemble vocal au CNSM. Il y resta jusqu’en 1980.

 

Et l’alto ? C’est bien sûr par là que les choses ont commencé : chez Pasdeloup, puis une bonne année au sein du quatuor Loewenguth, ensuit à la Société des Concerts du Conservatoire au même pupitre que notre ami Maurice Husson. Mais parallèlement, Martini animait nombre de chorales qui remportèrent des succès certains et qui sont probablement à l’origine du tournant de sa carrière artistique.

Ce tournant eu lieu lorsque René Nicoly, peu après le début de la guerre, allait fonder ce remarquable mouvement culturel que sont les Jeunesses musicales de France. Il entendait que ce mouvement ne soit pas seulement une œuvre statique mais qu’à côté des artistes se produisant pour faire entendre la musique au plus grand nombre, il y ait un esprit positif qui se dégageât, par exemple sous forme d’une chorale.

 

Louis Martini, ami de la première heure des J.M.F et de René Nicoly fut chargé par ce dernier de fonder une chorale, sorte d’oasis où des jeunes épris de musique, viendraient travailler, participer, se rencontrer, communiquer, pour se dégager en quelque sorte du climat douloureux et tragique que le pays supportait. Cette chorale vit le jour en 1943, se produisant au sein du mouvement culturel des J.M.F et progressant sans cesse, tellement, qu’à partir de la Libération, elle ne tarda pas à établir sa réputation en se produisant à Paris avec les orchestres des grandes associations parisiennes, en province, à l’étranger et notamment en Allemagne, en Hollande aussi où la chorale obtenait le premier prix au Concours International d’Hilversum en 1953.

 

Cette belle phalange – elle existe toujours !- allait accaparer quasiment toutes les activités de Martini. Il s’attacha, surtout pendant les premières années de la chorale, à travailler et à diffuser les grands psaumes et motets de l’école française des XVIIe et XVIIIe siècles…Mais laissons parler les J.M.F :

 …Nous devons à Louis Martini et à sa chorale J.M.F le renouveau de la musique française du Grand Siècle et ce par les nombreuses œuvres de Michel-Richard Delalande – dont il effectua le premier enregistrement mondial du De Profondis et qui obtint un grand prix du disque en 1946 – d’André Campra, Jean Gilles, Charles-Hubert Gervais et, surtout, Marc-Antoine Charpentier.

Une longue et fructueuse collaboration avec son ami Guy-Lambert, musicologue éminent disparu hélas en 1971, lui permit de donner les réauditions, après 250 ans d’un injuste oubli, d’œuvres parmi les plus importantes de ce très grand, peut-être le plus grand compositeur français du XVIIe siècle : Marc-Antoine Charpentier. On citera, notamment, le célèbre Te Deum, donné en 1948 à la Radio d’abord, puis avec Pasdeloup le 31 janvier 1949. Les critiques élogieuses qui suivirent, incitèrent la firme Erato à demander la réalisation d’un enregistrement. Ce disque eut un retentissement international, obtenant en 1953, le Grand Prix du disque. Les premières mesures de l’ouverture de l’œuvre allaient servir d’indicatif de l’Eurovision….On citera encore, toujours de Charpentier, le grand Magnificat, le Miserere des jésuites, et puis nombre d’autres pages de Bernier, de Giroust de Rameau, bref de 1948 à 1967, Martini et sa chorale obtiennent huit fois le grand prix du disque…… 

 

Tout cela affirmait également les qualités de chef d’orchestre de Louis Martini que l’on vit diriger Pasdeloup, Colonne, Lamoureux, puis partir à Detmold, à Cologne, en Belgique, en Hollande… Mais ce chef ne se limita pas au XVIIe et XVIIIe siècles. Igor Stravinsky fit appel à lui et à la chorale J.M.F pour monter la partie chorale des « Threni » lors de sa création à Paris en 1958 sous la direction de l’auteur. Citons également Maurice Béjart qui lui confia la responsabilité chorale de la IXème dont il donna 28 fois la chorégraphie au Palais des sports en 1967 et 1968.

S’il est impossible de tout citer des œuvres recrées ou dirigées, on peut dire qu’en fait Louis Martini, sa chorale et l’orchestre quand besoin est, n’ont jamais cessé de se produire.

 

 …et l’alto, dans cette mer d’activités ? 

 ..Oui l’alto, il est évident qu’il a été « sacrifié ». Mais il y a encore des élèves et cela permet et m’oblige de ne pas renoncer complètement… 

 

Cet heureux homme et cet homme heureux, débordant de vie, nous a reçu dans le bureau de son appartement d’Asnières, refuge sonore où tout parle de musique et tout y invite. Instruments bien sûr, livres et disques, objets décoratifs et souvenirs précieux, galerie impressionnante de photos dédicacées garnissant les meubles-bibliothèque, les murs. Y trône un superbe portrait de Maurice Vieux…

 

 

... Il faut que je vous fasse voir un document aussi rare que précieux : un mouvement de concerto pour alto que mon maître m’avait confié pour le travailler et le lui jouer, me disant que « s’il existait des concertos de Vieuxtemps pour le violon, il y aurait ceux de Vieux pour l’alto… » Mais, hélas, il semble bien que cela soit resté à l’état de vœu pieux et, connaissant les études écrites pour notre instrument, on peut le regretter !..

La page se tourne parce que le téléphone sonne pour la troisième fois. « …oui, il y en aurait des choses à dire sur cette musique que nous aimons tant, sur tout ce que j’ai fait pour elle, sur tout ce que toujours elle m’a apporté de joies. Non, ne me parlez pas des baroqueux auxquels je ne coirs pas plus qu’à ceux qui affirment que la musique est un art populaire. Quelle musique ? On en finirait pas. Là, je prépare, entre autres, un concert pours mars à la Madeleine. Ce sera la messe Solennelle de Beethoven. Une œuvre grandiose. Quelle densité, quel travail….

Mais vous vous reposez quand » ? … « et le repos éternel alors, qu’en faites-vous ? D’ici là, j’ai encore beaucoup de choses à faire ! 

 

(Article publié dans le bulletin des Amis de l'alto n°15/16 en Mars 1988)

Portrait d'altiste: Louis Martini par Ervino Puchar

Week-end d'échanges pédagogiques, ateliers et tables rondes les 22-23 novembre 2013 au CNSMDP

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Trois associations dédiées aux instruments à cordes (L'Amirésol, Les Amis de l'alto, Association française du violoncelle) ainsi que, l’Association des Professeurs de Formation Musicale et la Fédération des Usagers du Spectacle Enseigné (représentants de parents d’élèves) s’unissent pour proposer un espace de rencontre, de formation et un chantier participatif : un week-end d’exception au CNSMDP, 209 avenue Jean Jaurès, 75019 Paris.

Public concerné : professeurs de formation musicale, de violon, d'alto et de violoncelle, élèves, étudiants de conservatoire, CEFEDEM ou Pôles Supérieurs.

Contenu : Deux journées qui conjugueront conférences, ateliers pratiques et travaux collectifs. Un évènement qui intéresse tout musicien désireux de diversifier ses connaissances et élargir ses compétences.

 

Pour une formation globale de l’instrumentiste à cordes

LES CORDES FROTTEES, DANSEES, RYTHMEES, MIMEES

Fil conducteur : LE DECLOISONNEMENT

Comment rendre possible une synergie entre formation musicale et apprentissage instrumental? Comment avoir une approche globale de la formation en restant exigeant? Comment intégrer l’approche corporelle à l’enseignement instrumental ?

Au programme :

ATELIERS PRATIQUES (mime, violons dansants, corps et espace scénique au cœur de la musique contemporaine)

CONFERENCES (analyse fonctionnelle du mouvement, formation musicale en ensemble)

TABLES RONDES… (pour imaginer de nouvelles situations d’enseignement sans barrières étanches et, ensemble, renouveler la façon d’enseigner dans les conservatoires).

N.B. : Les frais engendrés par la participation à ce week-end peuvent faire l’objet d’une prise en charge par votre collectivité employeuse au titre de la formation continue.

 

programme: 

SAMEDI 23 novembre

9h Accueil des participants

9h30 Tina STRINNING, ATELIER PRATIQUE Les violons dansants

Le mouvement comme outil didactique, technique et musical dans l’apprentissage de l’instrument Présentation avec la participation d’élèves de 1er cycle Pour une participation active, les instruments sont indispensables.

12h Déjeuner libre

14h Marie BENOTEAU, CONFERENCE ILLUSTREE

La Formation Musicale par l’orchestre à cordes : quelques pistes pour une formation globale du musicien Atelier - témoignage d’une classe de 1er cycle de « formation musicale - orchestre » du CRD d’Evry.

16h Catherine COËFFET, ATELIER-CONFERENCE

Vers le geste juste: quelques outils pour guider les élèves Atelier alliant théorie et pratique. Comprendre les liens anatomiques de cause à effet entre les différentes parties du corps pour guider l’élève vers un geste plus ergonomique, et libérer le son.

17h30 Tables rondes: Travail thématique en petits groupes

19h30 Fin

 

DIMANCHE 24 novembre:

9h 30 Catherine AUGE, CONFERENCE ILLUSTREE

 

L’analyse fonctionnelle du mouvement au service des cordes Comment enrichir sa pratique (efficience et expressivité) par un dialogue constructif et poétique avec son corps 

 

11h30 Restitution / Synthèse des tables rondes 

12h Déjeuner libre

14h 30 Maryvonne LE DIZES, COURS PUBLICS

Indépendance et déplacement du corps dans la musique contemporaine Comment repenser le corps et l’espace scénique dans le répertoire contemporain. Œuvres commentées avec la participation d’élèves de 2ème et 3ème cycles

16h Valérie AIMARD, ATELIER PRATIQUE

De la musique au silence Initiation au mime Séance ouverte à tous sur inscription (20 participants maximum) prévoir une tenue souple et confortable

18h30 Fin

 

INTERVENANTS

Tina STRINNING enseigne le violon et l’alto au Conservatoire de Lausanne (où elle a créé les Ministrings en 2002), et la didactique aux étudiants de Master de pédagogie de violon et d’alto de l’HEMU-Lausanne. Suite à une formation à l'Institut Jaques-Dalcroze, elle élabore une recherche qui vise à développer le mouvement dans l'apprentissage de l'instrument: les violons dansants. elle donne des conférences-ateliers et master-classes sous diverses formes en Suisse, en France et en Italie (www.tinastrinning.ch)

Marie BENOTEAU Professeur certifiée de Formation musicale passionnée de pédagogie, membre actif de l’APFM, elle élargit ses horizons par des formations variées : érudition et écriture (CNSM), direction de chœur, voix, méthodes pédagogiques (Willems et Dalcroze) … Elle enseigne au CRD d’Evry où elle a contribué à la mise en place d’un 1er cycle où formation musicale et instrument sont étroitement liés en une formation musicale-orchestre.

Catherine AUGÉ Professeur de danse classique, elle est diplômée en Analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé, en technique Guy Voyer, en notation Conté. Elle occupe un poste d’analyste du mouvement au sein des conservatoires municipaux de la Ville de Paris, à destination des musiciens, des chanteurs, des comédiens et des danseurs.

Catherine COËFFET Kinésithérapeute (Méthodes Mézières et des Chaînes musculaires GDS), elle est également diplômée d’ergonomie en gestes et postures. Elle enseigne l'option Préparation physique et mentale au CNSMDP et Pratiques mentales et corporelles au Pôle supérieur Paris-boulogne.

Maryvonne LE DIZÈS Premier Prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle est la première femme à avoir remporté le Grand Prix Paganini de Gênes. Elle est professeur honoraire du CRR de Boulogne-Billancourt et a joué pendant 23 ans sous la direction de Pierre Boulez à l’Ensemble Intercontemporain. Elle est responsable de la collection 20/21 au éditions Henry Lemoine. De nombreux compositeurs ont écrit pour elle, parmi lesquels Gilbert Amy, Peter Eötvös, Philippe Fénelon...

Valérie AIMARD Artiste à la curiosité aiguisée, elle mène une activité très diversifiée de concertiste internationale et d’enseignante (violoncelle au Conservatoire Ravel du 13è arrondissement / musique de chambre et pédagogie au CNSMDP). Passionnée par l'art du Mime, elle a créé un spectacle "Bulles" qu'elle joue dans différents théâtres parisiens depuis 2006.

 

RENSEIGNEMENTS COMPLÉMENTAIRES ET INSCRIPTION SUR LE SITE DE L'AMIRESOL

 

 

 

Public concerné : professeurs de formation musicale, violon, violoncelle et alto, élèves, étudiants de conservatoire, CEFEDEM ou Pôles Supérieurs.

Dates: 23 et 24 novembre 2013 au CNSMDP

Contenu : Deux journées qui conjugueront conférences, ateliers pratiques et travaux collectifs. Un évènement qui intéresse tout musicien désireux de diversifier ses connaissances et élargir ses compétences.

Pour une formation globale de l’instrumentiste à cordes

LES CORDES FROTTEES, DANSEES, RYTHMEES, MIMEES

Fil conducteur : LE DECLOISONNEMENT

Comment rendre possible une synergie entre formation musicale et apprentissage instrumental ? Comment avoir une approche globale de la formation en restant exigeant ? Comment intégrer l’approche corporelle à l’enseignement instrumental ?

Au programme :

ATELIERS PRATIQUES (mime, violons dansants, corps et espace scénique au cœur de la musique contemporaine)

CONFERENCES (analyse fonctionnelle du mouvement, formation musicale en ensemble)

TABLES RONDES… pour imaginer de nouvelles situations d’enseignement sans barrières étanches et, ensemble, renouveler la façon d’enseigner dans les conservatoires.

N.B. : Les frais engendrés par la participation à ce week-end peuvent faire l’objet d’une prise en charge par votre collectivité employeuse au titre de la formation continue.

« CNSMD de Paris 2013 : le programme »

SAMEDI 23 novembre

9h Accueil des participants

9h30 Tina STRINNING ATELIER PRATIQUE Les violons dansants

Le mouvement comme outil didactique, technique et musical dans l’apprentissage de l’instrument Présentation avec la participation d’élèves de 1er cycle Pour une participation active, les instruments sont indispensables.

12h Déjeuner libre

14h Marie BENOTEAU CONFERENCE ILLUSTREE

La Formation Musicale par l’orchestre à cordes : quelques pistes pour une formation globale du musicien Atelier - témoignage d’une classe de 1er cycle de « formation musicale - orchestre » du CRD d’Evry.

16h Catherine COËFFET ATELIER-CONFERENCE

Vers le geste juste : quelques outils pour guider les élèves Atelier alliant théorie et pratique. Comprendre les liens anatomiques de cause à effet entre les différentes parties du corps pour guider l’élève vers un geste plus ergonomique, et libérer le son.

17h30 Tables rondes Travail thématique en petits groupes

19h30 Fin

DIMANCHE 24 novembre

9h 30 Catherine AUGE CONFERENCE ILLUSTREE

L’analyse fonctionnelle du mouvement au service des cordes Comment enrichir sa pratique (efficience et expressivité) par un dialogue constructif et poétique avec son corps 11h30 Restitution / Synthèse des tables rondes

12h Déjeuner libre

14h 30 Maryvonne LE DIZES COURS PUBLICS

Indépendance et déplacement du corps dans la musique contemporaine Comment repenser le corps et l’espace scénique dans le répertoire contemporain. Œuvres commentées avec la participation d’élèves de 2ème et 3ème cycles

16h Valérie AIMARD ATELIER PRATIQUE

De la musique au silence Initiation au mime Séance ouverte à tous sur inscription (20 participants maximum) prévoir une tenue souple et confortable

18h30 Fin

INTERVENANTS

Tina STRINNING enseigne le violon et l’alto au Conservatoire de Lausanne (où elle a créé les Ministrings en 2002), et la didactique aux étudiants de Master de pédagogie de violon et d’alto de l’HEMU-Lausanne.

Suite à une formation à l’Institut Jaques-Dalcroze, elle élabore une recherche qui vise à développer le mouvement dans l’apprentissage de l’instrument : les Violons Dansants. Elle donne des conférences-ateliers et master-classes sous diverses formes en Suisse, en France et en Italie. http://www.tinastrinning.ch

Marie BENOTEAU Professeur certifiée de Formation musicale passionnée de pédagogie, membre actif de l’APFM, elle élargit ses horizons par des formations variées : érudition et écriture (CNSM), direction de chœur, voix, méthodes pédagogiques (Willems et Dalcroze) … Elle enseigne au CRD d’Evry où elle a contribué à la mise en place d’un 1er cycle où formation musicale et instrument sont étroitement liés en une formation musicale-orchestre.

Catherine AUGÉ Professeur de danse classique, elle est diplômée en Analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé, en technique Guy Voyer, en notation Conté. Elle occupe un poste d’analyste du mouvement au sein des conservatoires municipaux de la Ville de Paris, à destination des musiciens, des chanteurs, des comédiens et des danseurs.

Catherine COËFFET Kinésithérapeute (Méthodes Mézières et des Chaînes musculaires GDS), elle est également diplômée d’ergonomie en gestes et postures.

Elle enseigne l’Option Préparation Physique et Mentale au CNSMDP et Pratiques Mentales et Corporelles au Pôle Supérieur Paris-Boulogne.

Maryvonne LE DIZÈS Premier Prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle est la première femme à avoir remporté le Grand Prix Paganini de Gênes. Elle est professeur honoraire du CRR de Boulogne-Billancourt et a joué pendant 23 ans sous la direction de Pierre Boulez à l’Ensemble Intercontemporain.

Maryvonne Le Dizès est responsable de la collection 20/21 auprès des Editions Lemoine.

De nombreux compositeurs ont écrit pour elle, parmi lesquels Gilbert Amy , Peter Eötvös, Philippe Fénelon…

Valérie AIMARD Artiste à la curiosité aiguisée, elle mène une activité très diversifiée de concertiste internationale et d’enseignante (violoncelle au Conservatoire Ravel du 13è arrondissement / musique de chambre et pédagogie au CNSMDP).

Passionnée par l’art du Mime , elle a créé un spectacle "Bulles" qu’elle joue dans différents théâtre parisiens depuis 2006

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" CNSMD de Paris 2013 : Pour une formation globale de l’instrumentiste à cordes" (avec l’AFV, Les amis de l’alto, l’APFM et la FUSE)

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la première fois, trois associations dédiées aux instruments à cordes, l’Association des Professeurs de Formation Musicale et la Fédération des Usagers du Spectacle Enseigné (représentants de parents d’élèves) s’unissent pour proposer un espace de rencontre, de formation et un chantier participatif : un week-end d’exception à ne pas rater !

Public concerné : professeurs de formation musicale, violon, violoncelle et alto, élèves, étudiants de conservatoire, CEFEDEM ou Pôles Supérieurs.

Contenu : Deux journées qui conjugueront conférences, ateliers pratiques et travaux collectifs. Un évènement qui intéresse tout musicien désireux de diversifier ses connaissances et élargir ses compétences.

Pour une formation globale de l’instrumentiste à cordes

LES CORDES FROTTEES, DANSEES, RYTHMEES, MIMEES

Fil conducteur : LE DECLOISONNEMENT

Comment rendre possible une synergie entre formation musicale et apprentissage instrumental ? Comment avoir une approche globale de la formation en restant exigeant ? Comment intégrer l’approche corporelle à l’enseignement instrumental ?

Au programme :

ATELIERS PRATIQUES (mime, violons dansants, corps et espace scénique au cœur de la musique contemporaine)

CONFERENCES (analyse fonctionnelle du mouvement, formation musicale en ensemble)

TABLES RONDES… pour imaginer de nouvelles situations d’enseignement sans barrières étanches et, ensemble, renouveler la façon d’enseigner dans les conservatoires.

N.B. : Les frais engendrés par la participation à ce week-end peuvent faire l’objet d’une prise en charge par votre collectivité employeuse au titre de la formation continue.

« CNSMD de Paris 2013 : le programme »

SAMEDI 23 novembre

9h Accueil des participants

9h30 Tina STRINNING ATELIER PRATIQUE Les violons dansants

Le mouvement comme outil didactique, technique et musical dans l’apprentissage de l’instrument Présentation avec la participation d’élèves de 1er cycle Pour une participation active, les instruments sont indispensables.

12h Déjeuner libre

14h Marie BENOTEAU CONFERENCE ILLUSTREE

La Formation Musicale par l’orchestre à cordes : quelques pistes pour une formation globale du musicien Atelier - témoignage d’une classe de 1er cycle de « formation musicale - orchestre » du CRD d’Evry.

16h Catherine COËFFET ATELIER-CONFERENCE

Vers le geste juste : quelques outils pour guider les élèves Atelier alliant théorie et pratique. Comprendre les liens anatomiques de cause à effet entre les différentes parties du corps pour guider l’élève vers un geste plus ergonomique, et libérer le son.

17h30 Tables rondes Travail thématique en petits groupes

19h30 Fin

DIMANCHE 24 novembre

9h 30 Catherine AUGE CONFERENCE ILLUSTREE

L’analyse fonctionnelle du mouvement au service des cordes Comment enrichir sa pratique (efficience et expressivité) par un dialogue constructif et poétique avec son corps 11h30 Restitution / Synthèse des tables rondes

12h Déjeuner libre

14h 30 Maryvonne LE DIZES COURS PUBLICS

Indépendance et déplacement du corps dans la musique contemporaine Comment repenser le corps et l’espace scénique dans le répertoire contemporain. Œuvres commentées avec la participation d’élèves de 2ème et 3ème cycles

16h Valérie AIMARD ATELIER PRATIQUE

De la musique au silence Initiation au mime Séance ouverte à tous sur inscription (20 participants maximum) prévoir une tenue souple et confortable

18h30 Fin

INTERVENANTS

Tina STRINNING enseigne le violon et l’alto au Conservatoire de Lausanne (où elle a créé les Ministrings en 2002), et la didactique aux étudiants de Master de pédagogie de violon et d’alto de l’HEMU-Lausanne.

Suite à une formation à l’Institut Jaques-Dalcroze, elle élabore une recherche qui vise à développer le mouvement dans l’apprentissage de l’instrument : les Violons Dansants. Elle donne des conférences-ateliers et master-classes sous diverses formes en Suisse, en France et en Italie. http://www.tinastrinning.ch

Marie BENOTEAU Professeur certifiée de Formation musicale passionnée de pédagogie, membre actif de l’APFM, elle élargit ses horizons par des formations variées : érudition et écriture (CNSM), direction de chœur, voix, méthodes pédagogiques (Willems et Dalcroze) … Elle enseigne au CRD d’Evry où elle a contribué à la mise en place d’un 1er cycle où formation musicale et instrument sont étroitement liés en une formation musicale-orchestre.

Catherine AUGÉ Professeur de danse classique, elle est diplômée en Analyse fonctionnelle du corps dans le mouvement dansé, en technique Guy Voyer, en notation Conté. Elle occupe un poste d’analyste du mouvement au sein des conservatoires municipaux de la Ville de Paris, à destination des musiciens, des chanteurs, des comédiens et des danseurs.

Catherine COËFFET Kinésithérapeute (Méthodes Mézières et des Chaînes musculaires GDS), elle est également diplômée d’ergonomie en gestes et postures.

Elle enseigne l’Option Préparation Physique et Mentale au CNSMDP et Pratiques Mentales et Corporelles au Pôle Supérieur Paris-Boulogne.

Maryvonne LE DIZÈS Premier Prix de violon et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Paris, elle est la première femme à avoir remporté le Grand Prix Paganini de Gênes. Elle est professeur honoraire du CRR de Boulogne-Billancourt et a joué pendant 23 ans sous la direction de Pierre Boulez à l’Ensemble Intercontemporain.

Maryvonne Le Dizès est responsable de la collection 20/21 auprès des Editions Lemoine.

De nombreux compositeurs ont écrit pour elle, parmi lesquels Gilbert Amy , Peter Eötvös, Philippe Fénelon…

Valérie AIMARD Artiste à la curiosité aiguisée, elle mène une activité très diversifiée de concertiste internationale et d’enseignante (violoncelle au Conservatoire Ravel du 13è arrondissement / musique de chambre et pédagogie au CNSMDP).

Passionnée par l’art du Mime , elle a créé un spectacle "Bulles" qu’elle joue dans différents théâtre parisiens depuis 2006

 





 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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