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Channel: Les amis de l'alto
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Entretien avec Jean-Louis Prochasson

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(Entretien publié dans le Bulletin n°24 des Amis de l’alto en décembre 1998)

 

Jean-Louis, tu n’as pas suivi la formation habituelle des jeunes luthiers. Tu pourrais peut-être nous expliquer ton parcours dans le métier ?

 

Avant d’en venir à la lutherie, j’ai d’abord fait des études de graphisme à l’école Estienne – je peux alors m’accorder la « Mention bien vu ». Puis j’ai pris quelques cours de violon (avec Jacques Borsarello). Et c’est alors que j’ai voulu essayer de construire un violon moi-même, en suivant les instructions que j’ai trouvées dans un livre. Je n’avais jamais travaillé auparavant avec le bois, mis à part un peu de menuiserie simple, des boites peut-être ; alors, pour ce premier essai, je pense pouvoir m’attribuer la « Mention bien essayé ». En tout cas, le résultat ne m’a pas découragé.

 

J’avais la chance de connaître des élèves français qui s’étaient inscrits à l’Ecole de Crémone, et je suis régulièrement descendu là-bas, pendant un ou deux mois chaque année, pour travailler chez eux, en suivant leurs conseils. Je continuais d’y aller, même après leur départ de Crémone, car d’une part j’y avais déjà d’autres amis et de l’autre, à Crémone, on peut apprendre des choses partout, de presque tout le monde, puisqu’il semble que dans cette ville, tout le monde ou presque est luthier. Pour cette période d’apprentissage libre et indépendant, j’ose m’attribuer la « Mention du bois ».

 

Ensuite, j’ai commencé à présenter mon travail à divers concours. En 1985, au Concours International de Crémone, j’étais finaliste, avec une quatrième place. En 1991, j’avais la même place au Concours de Paris. Enfin, en 1994 à Crémone, c’est le jury qui m’a attribué une « Menzione d’onore ». La direction de mon travail prend alors un tournant décisif, ce qui me permet d’obtenir un « Special Award for best sound » au Cello Festival de Manchester en 1996.

 

Et maintenant tu as le respect et l’estime des collègues luthiers de ta génération. Quelle est ton approche dans ce métier actuellement ?

 

Créer est pour moi un impératif ; c’est pourquoi depuis le début, je ne fais que de la fabrication, des instruments neufs. La restauration m’intéresse beaucoup moins. J’ai pu orienter mon travail de plus en plus vers le « sur mesure » (que je distingue du « prêt à porter »). J’ai essayé et je continue d’essayer bien des formes, bien des bois, bien des réglages ; et fort de cette expérience, j’arrive aujourd’hui à satisfaire au plus près les souhaits de mes clients dans toute leur diversité. En fait, c’est surtout pour souligner l’importance de cette recherche perpétuelle que je m’amuse à dessiner chaque année une nouvelle étiquette ; cela donnera peut-être envie aux plus fanatiques parmi mes clients de revenir acheter un nouvel instrument chaque année….

 

Paradoxalement, le fait que je n’ai pas eu un véritable « maître », et que je n’ai pas suivi un apprentissage traditionnel, m’a aidé d’une certaine manière, dans cette recherche de diversité. Cela veut dire, pour commencer, que je n’ai pas eu à « tuer le père » comme on dit.

 

Et plus concrètement, comment cela se passe ?

 

A la suite de plusieurs entretiens avec mon futur client, j’ai collectionné les renseignements qui vont donner le sens de mon travail. Il peut s’agir d’un trait morphologique, ou bien d’une simple phrase qui donne à réfléchir. Par exemple, un client altiste avait repris la phrase de Giuranna (à propos de son Busan) : « la force sans l’effort d’un géant »

Puis, comme un peintre choisit ses couleurs et sa toile, je sélectionne mes bois et mon modèle. Pour moi, il n’y a pas de bois idéal, puisque chaque bois a ses qualités (et ses défauts) ; ils varient du mou-lourd au dur-léger et m’aident à offrir au client une large palette de sonorités.

 

Parmi mes clients, il y a beaucoup de jeunes altistes qui ont souvent des idées assez prècises, non seulement sur la sonorité qu’ils recherchent, mais aussi sur la forme de l’instrument et la facilité dans le jeu. La forme de l’alto est moins fixe que pour le violon ou dans une moindre mesure le violoncelle, alors je peux dire que c’est dans la diversité des demandes pour les altos que se régénère le plus la passion de mon métier.

 

On peut dire que c’est une bonne réponse ! Et pour finir, puisque tu as accepté de sponsoriser cette année notre Concours pour jeunes altistes, que penses-tu de l’idée des concours en général ?

 

Je pense qu’un concours sert d’abord pour rassembler les jeunes musiciens, en l’occurrence des altistes. Je crois même que j’aurai quelques clients parmi eux. A mon avis, cela doit forcèment être bénéfique, déjà dans la mesure où cela permet de se situer par rapport aux autres. En plus, cela incite à se préparer, à faire de son mieux, et même, le cas échéant, à se surpasser. Ensuite, en ce qui concerne les récompenses, il faut admettre qu’il faut avoir de la chance, en quelque sorte. Il faut être en adéquation avec le jury dont le jugement est forcément subjectif. Si on a la chance de décrocher une récompense, c’est tant mieux. Et si cette fois-ci, on n’a pas cette chance, cela ne veut pas dire qu’on a été éliminé du métier. Objectivement, on a rien perdu.

 

En tout cas, c’est dans cet esprit que je me suis présenté moi-même comme candidat à plusieurs concours dans mon secteur; au delà des récompenses et des mentions que j’ai pu recevoir, cela m’a toujours fait du bien. En ce qui me concerne, n’ayant pas suivi le cursus classique comme apprenti avec un grand maître luthier, j’avais besoin de ce contact avec les autres pour m’orienter dans le métier. Et j’en ai toujours besoin. C’est parce que j’estime qu’il y a tout à gagner et rien à perdre, que j’envisage sérieusement d’être plutôt candidat que sponsor au nouveau Concours Maurice Vieux prévu pour l’an 2000.

 

(Propos recueillis par J.Borsarello)

Entretien avec Jean-Louis Prochasson

Concours National des Jeunes Altistes 2013: liste des demi-finalistes

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Jean Philippe MOREL
Eva PIAZZA
Jeanne Marie RAFFNER
Xavier SICHEL
Anna SYPNIEWSKI
Marie VIVIES
Hervé BLANDINIERES
Pierre COURRIOL
Lily DATTAS
Gabriel DEFEVER
Mathilde DESVEAUX
Sadra FAYYAZ
Camille HAVEL
Matea IBANEZ
Tess JOLY
Antonin LEFAURE
Clara LEFEVRE-PERRIOT

 

La demi-finale se déroulera le vendredi 6 décembre à 13h30 dans la salle d'art lyrique du CRR de Boulogne

Concours National des Jeunes altistes 2013: liste des finalistes

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Jean Philippe MOREL

Eva PIAZZA

Jeanne Marie RAFFNER

Anna SYPNIEWSKI

Lily DATTAS

Sadra FAYYAZ

Tess JOLY

Antonin LEFAURE

Clara LEFEVRE-PERRIOT

 

 
 
Finale le samedi 7 décembre à 15h dans l'Auditorium du CRR de Boulogne-Billancourt
 

Palmarès du Concours National des Jeunes Altistes 2013

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CRR de Boulogne-Billancourt -  Samedi 7 décembre 2013

 

1er Prix: Sadra FAYYAZ

(élève de Michel Michalakakos au CRR de Boulogne-Billancourt)

 

2e Prix: Clara LEFEVRE-PERRIOT

(élève d'Isabelle Lequien au CRR de Boulogne-Billancourt)

 

3e Prix: Jean-Philippe MOREL

(élève de Sabine Toutain au CNSM de Paris)

 

4e Prix ex aequo: 

Tess JOLY 

(élève d'Antoine Tamestit au CNSM de Paris)

Lily DATTAS

(élève de Valérie Apparailly au CRR de Toulouse)

 

Prix de la meilleure interprétation de "Méditation op.22" de Maxence Grimbert-barré)Sadra FAYYAZ 

 

31ème Concours National de Musique de Lempdes

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Le Concours alto se déroule le 5 avril 2014 à la Salle des Fêtes et à l'Ecole de Musique de LEMPDES (Puy-de-Dôme)

Date limite d'inscription 26 février 2014

Renseignements sur le site de la ville de LEMPDES:

Ecole municipale de Musique (tel: 0473617895 - fax: 0473617629)

 

1er Cycle:

 

2e année: J.C.Amiot, Berceuse pour Lara, R.Lafitan (PL2822)

 

3e année: C.H.Joubert, Mélodie et marche, R.Martin (R1799M)

 

4e année: L.Choisy, Petite sonate dans le style ancien (Prélude et Courante avec les premières reprises) Combre (CO6476)

 

 

2e Cycle:

 

1ère année: G.P.Telemann, Concerto TWV 51:G9 en Sol majeur (3e et 4e mvts sans reprises) Barenreiter (BA578-90)

 

2e année: H.Léonard, Solo A op 62 en la mineur, Billaudot (G7645B)

 

3e année: A.Vivaldi, Suite en Sib majeur, Leduc (AL21244)

 

Fin de cycle: C.H.Joubert, Concertino endommageur, P.Lafitan (PL0202)

 

3e cycle:

 

Fin d'études: J.C.Bach, Concerto en Ut mineur (2e et 3e mvts), Salabert (EMS5457) 

 

Supérieur: B.Bartok, Concerto pour alto (2e et 3e mvts) et Sarabande de la Partita n°2 BWV 1004.

Stages Hiver et Printemps 2014

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Hiver 2014:

 

Pierre-Henri Xuereb, du 30 janvier au 3 février à Montpellier, Beaux'arts musique. contact: Friedrich Alber (0467792408 ou 0686282517), luthier@falber.fr

 

Printemps 2014:

 

Juliette Danel du 19 au 27 avril , Académie internationale de Musique Hourtin Médoc. contact: musique-hourtin.com

 

Françoise Gnéri du 19 au 27 avril , Académie internationale de Musique Hourtin Médoc. contact: musique-hourtin.com

 

Michel Michalakakos du 26 avril au 3 mai, 14e stage instrumental de Belley. contact: guitaresenvignes.org

 

Marie-Christine Witterkoer,du 19 au 27 avril, Printemps musical de Provence à Gréoux les bains. contact: printempsmusicaldeprovence.com

 

Pierre-Henri Xuereb, du 21 au 26 avril, Printemps de la musique à Saint-Dizier, contact: printempsdelamusique-lions.org

 

Cette liste sera complétée régulièrement. Envoyez-nous les informations sur vos stages!

L'Alto au festival Cordes Sons d'Hiver à Lyon et à Grenoble

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Stéphane Marcel, Professeur d'alto au CRR de Lyon, nous informe:

 

Dans le cadre du Festival Cordes Sons d'Hiver, plusieurs manifestations se dérouleront à Lyon et à Grenoble:

 

Mardi 28 janvier de 14h30 à 17h au CRR de Lyon (4 montée du Cardinal Decourtray, 69005 Lyon), salle Ninon Vallin:

Master-classe de Pierre Lenert (alto solo de l'orchestre de l'Opéra de Paris)

 

Mardi 28 janvier à 18h au CRR de Lyon, salle Debussy:

Lament de F.Bridge et Duos de Bartok par Pierre Lenert et Stéphane Marcel

 

Mercredi 29 janvier à 12h30 à l'Amphithéâtre de l'Opéra de Lyon (1 place de la comédie 69001, Lyon):

Duos de Bartok par Pierre Lenert et Stéphane Marcel

 

Mercredi 29 janvier à 17h, salle Victor Hugo, Lyon, 6e:

Altos en Folie. 82 altistes sont réunis pour une douce folie musicale visiteront l'histoire de la musique de Bach à Shostakovitch en passant par Strauss, Thierry Muller (directeur du CRR de Grenoble). Des altistes en herbe encouragés par les plus grands pour un mélange de motivation et de joie musicale 

 

Samedi 8 février à 17h, au CRR de Grenoble (6 chemin de Gordes), salle Stekel).

Altos en folie, reprise du programme du 29 janvier.

 

Classes d'alto de Anne-Genevieve Marchand et Anne Dumontier (CRR de Grenoble) - Stephane Marcel, Fabienne Perrin et Cécile Beaujon (CRR de Lyon)

Concours des Altos Juniors 2014

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Le 21e concours des Altos Juniors, organisé par les Altos du grand Sud-Ouest aura lieu le samedi 29 mars à Toulouse.

 

Programme: 

 

Il recouvre la totalité d'un cursus : 10 degrés sont proposés.

Les oeuvres imposées font l'objet d'une séléction par un panel de professeurs enseignant dans différente structures (CRR, CRD, CRM).

Ci-dessous la liste des morceaux classée par année.

 

1ère année :

«Long, Long Ago» de T.H. Bayly

Extrait de « Suzuki viola School » volume 1

Ed. Warner Bros Publications

 

2ème année :

Chanson de Yonec de C.H. Joubert

Ed. Combre 

 

3ème année :

«Comme un paysage choisi» de Francine Aubin

Extrait de Altitude 1

Ed. Robert Martin 

 

4ème année :

Variations sur « Auprés de ma blonde » de C.H. Joubert (Jusqu'à la mesure 120)

Ed. Sempre più

 

5ème année :

1er et 2ème mouvement du concerto de Telemann

Ed. Barenreiter 

 

6ème année :

Air et Danse de Gordon Jacob

Extrait de « Solos for yong Violists » volume 4 de B. Barber

Ed. Warner Bros Publications 

 

7ème année :

1er mvt concerto de J. B. Wanhal (sans cadence)

Ed. International Music Company 

 

8ème année :

Romance de Max Bruch

Ed. Schott

 

9ème année :

Elégie de Vieuxtemps

Ed. Sikorski

 

10ème année :

1er mvt du Concerto de W.Walton

Ed. Oxford University

 

Renseignements, bulletin d'inscription à télécharger sur le site:

www.altosjuniors.fr


Quelques stages d'alto - Eté 2014

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Vinciane Béranger: Académie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com)

 

Agnès Domergue: Musicalta (Rouffach) du 19 au 28 juillet (www.musicalta.com)

 

Louis Fima: MusicAlp (Tignes) du 11 au 22 août (www.festivalmusicalp.com)

 

Maud Gastinel: Musicalta (Rouffach) du 29 juillet au 7 août (www.musicalta.com)

 

Arielle Gill: Cordes et Pics (Les Karellis) du 19 juillet au 2 août (www.festival-cordesetpics.com)

 

Françoise Gnéri: Académie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet -  (www.festivaldesarcs.com)  - Académie d'été de Nice  du 4 au 11 août -  MusicAlp (Tignes) du 11 au 22 août (www.festivalmusicalp.com)

 

Frédéric Lainé: Académie de musique de la Lozère (La Canourgue) du 28 juillet au 9 août (www.musique-lozere.com)

 

Isabelle Lequien: Académie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com)

 

Fabrice Leroux: Académie de musique de la Lozère (La Canourgue) du 11 au 23 août (www.musique-lozere.com)

 

Claire Merlet: Rencontre musicales des Graves du 20 juillet au 2 août (www.musiqueengraves.com)

 

Michel Michalakakos: MusicAlp (Tignes) du 20 au 31 juillet (www.festivalmusicalp.com)

 

Bruno Pasquier: Académie du Festival de Prades du 1er au 14 août (www.prades-festival-casals.com)

 

Jean Sulem: Académie de musique de Sion (Suisse) du 29 juillet au 2 août (www.amsion.ch)

 

Marie-Christine Witterkoer: MusicAlp (Tignes) du 31 juillet au 11 août (www.festivalmusicalp.com)

 

Pierre-Henri Xuereb: Académie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com) - MusicAlp (Tignes) du 11 au 22 août (www.festivalmusicalp.com) 

 

Cette liste sera complétée régulièrement. Envoyez-nous les informations sur vos stages!

Karl Friedrich Zelter: Quel homme? Quel musicien? par Albert Azancot

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(Article publié dans le Bulletin des Amis de l'Alto n°11 en juin 1985)

 

L’amitié d’un grand homme est un bienfait des dieux (Voltaire, Œdipe)

 

Les Amis sont dangereux, non point par ce qu’ils vous font faire, que par ce qu’ils vous empêchent de faire (H.Ibsen d’Après Gide)

 

Nous avons, en d’autres occasions, souligné les surprenants résultats obtenus par la recherche musicologique. De fait, pas une année ne s’écoule sans que de nouvelles trouvailles viennent enrichir notre patrimoine; l’engouement est tel que le grand public y porte de plus en plus d’intérêt, au point que non seulement les revues spécialisées en font état, mais souvent aussi les grands médias: il y a peu, le journal télévisé nous apprenait la découverte…aux Etats Unis de Cantates de J.S.Bach encore inconnues.

 

De surcroît, la passion de la recherche a débordé le cadre de la musicologie proprement dite; nombre de musiciens-interprêtes y ont consacré une partie de leur temps et ont à leur actif des trouvailles miraculeuses, comme ce premier concerto pour violon en ré mineur de Mendelssohn, mais au jour et édité en 1952 par Y.Menuhin, ou ce troisième concerto de Paganini retrouvé par H. Szeryng, en 1971 – pour ne citer que les plus notoires.

 

Parmi les innombrables œuvres ainsi exhumées des bibliothèques ou des greniers familiaux, les altistes n’ont pas manqué de s’intéresser au Concerto en Mib majeur pour Alto, orchestre à cordes, deux cors et clavier de Karl Friedrich Zelter, édité en 1952 par H.L.Grahl à Francfort d’après le manuscrit original découvert par MM. Mlynarczik et Kranz. Très vite, parce qu’écrite pour notre instrument, cette partition est devenue un des « classiques » de sa littérature et, du coup, son auteur, jusqu’alors presque inconnu, reconquit une certaine notoriété.

 

Zelter, sa vie, son œuvre

 

Ce musicien, dont on se souvenait à peine qu’il fut l’un des professeurs de F.Mendelssohn, a pourtant accompli une brillante carrière et, de son vivant, était considéré comme l’un des grands maîtres de la musique allemande. Né en 1758 à Berlin, fils d’un maçon, Zelter montre dès son enfance de telles dispositions pour la m usique que son père, bien que l’ayant d’abord initié à son propre métier, le fait travailler avec J.Fr Fasch, directeur de la Singakademie. Devenu après de brillantes études professeur à l’Académie Royale de Prusse, il fonde la Liedertafel, association chorale qui portera par la suite son nom, puis succède à son maître à la tête de la Singakademie, à la mort de ce dernier, en 1800.

 

Outre ses activités au sein de ces institutions, comme pédagogue et chef de chœur apprécié, on peut mettre à l’actif de Zelter l’organisation de la Bibliothèque de Berlin et particulièrement l’enrichissement de son fonds J.S.Bach, grâce auquel le vénérable Cantor, oublié depuis des décennies recouvra sa gloire, fut ardemment étudié par Mozart, Beethoven, Mendelssohn et, surtout par l’effort de diffusion de ce dernier, reconquit la ferveur et l’admiration du public mélomane et de l’élite intellectuelle.

 

Notre musicien dut la situation prestigieuse qu’il a occupée dans le monde musical de son temps à ses succès comme professeur et interprête, mais aussi comme compositeur; il n’est pas certain qu’il l’ait méritée à ce dernier titre; on sait qu’il est l’auteur de lieder, de chœurs, d’une Cantate pour la mort de Frédéric II, d’un Oratorio (L’Ascension), d’un Requiem, d’un Te Deum et…. – bien sûr! – du fameux concerto pour alto.

 

Son rayonnement dans la vie intellectuelle de son époque paraît avoir été considérable si l’on en juge par ses relations avec les écrivains, les philosophes, les poètes et, tout particulièrement avec G.F.Goethe qu’il connut dès 1790, qu’il fréquenta intimement au point que, pendant trente ans, leurs échanges épistolaires ne cessèrent qu’à la mort du poète et consistuent trois volumes d’une précieuse documentation. Devenu correspondant à Berlin du père de Faust, son influence fut telle que ce dernier s’en remettait à lui sur ce qu’il fallait ou non apprécier en musique!

Un tel ascendant n’a, hélas, pas été propice à l’Art et moins aux artistes attirés par le génial poète !

Voici, sommairement, ce que l'Histoire - et l'anecdote- nous apprend sur la manière dont ce "maître à penser musical" guidait son éminent correspondant.

 

 

Goethe et Beethoven

 

Beethoven admirait passionnément Goethe et, dès sa vingtième année, écrivit des mélodies sur des textes du poète. Je vous connais depuis ma plus tendre enfance , lui déclara t-il plus tard.

La lecture du Goethe et Beethoven de Romain Rolland (ed. du Sablier, 1930) est édifiante sur les relations des deux artistes et aussi… sur le curieux comportement de Zelter en cette circonstance. Citons quelques passages significatifs :

Depuis l’enfance, il vouait à Goethe un véritable culte… Au cours d’un entretien avec Rochlitz (musicographe et journaliste), il dira : « Goethe vit en nous et nous devons vivre avec lui….c’est pourquoi il se laisse si bien mettre en musique"

A Bettina Brentano qui, en 1810, lui avait rendu visite, Beethoven exprimera  la fascination qu’exercaient sur lui ses poésies « non seulement par leur contenu, mais par leur rythme… Je suis disposé et excité à composer par cette langue…(et il suppliait): Parlez de moi à Goethe, dites lui qu’il doit entendre mes symphonies". 

 

On connaît les liens d’amitié (amoureuse ?) qui unissaient Bettina – devenue par la suite Mme Achim von Arnim – à l’écrivain. Après avoir rencontré le musicien, elle tente un rapprochement entre les deux hommes. Mais laissons parler Romain Rolland :

Beethoven eut été très près, à cette heure (janvier 1810), de forcer les portes de la sympathie intellectuelle de Goethe, s’il ne s’était trouvé un tiers présent aux entretiens (entre la jeune femme et le poète) qui annihila les efforts de Bettine: Zelter. On sait quelle solide amitié unissait Goethe à ce brave gâche-mortier de la musique ( !)…Zelter resta, jusqu’à la fin, l’unique oracle pour la musique. A sa sincère, son obtuse compréhension, Goethe s’en remettait passivement de ce qu’il devait admirer ou rejeter.. 

 

Zelter, qui connaissait depuis longtemps le compositeur et avait été frappé par son art de l’improvisation, n’en décrêtera pas moins :

Avec admiration et effroi, on voit des feux-follets, à l’horizon du Parnasse, des talents de la plus grande importance, comme Beethoven, employer la massue d’Hercule pour écraser des mouches. On s’étonne d’abord, puis on hausse les épaules de cet étalage de talent pour donner de l’importance à des bagatelles. 

 

Plus tard au sujet de l’oratorio Le Christ au mont des oliviers: Les œuvres de Beethoven sont des monstres dont le père serait une femme ou la mère un homme….une impudicité dont le fond et le but (l’idée et l’intention) sont la mort éternelle

Et Romain Rolland de conclure:

Ce serait à rire si l’on ne pensait dans quelle oreille ce poison était versé !...... Zelter a su trouver en dix lignes tout ce qui pouvait le plus irrémédiablement éloigner Goethe de Beethoven.

 

Malgré tout,  la fameuse entrevue de Teplitz eut lieu. On en connaît le résultat négatif, que Romain Rolland explique: Goethe n’était pas assez musicien pour voir en Beethoven ce que nous voyons aujourd’hui ..

 

Il n’est pas inutile de rappeler cette rencontre – du moins, ce que les uns et les autres en ont raconté :

En juillet 1812, Goethe se rend à Teplitz, convoqué par le grand Duc de Weimar: il doit rencontrer l’Impératrice; Beethoven par hasard y séjourne depuis une semaine; le poète, «curieux collectionneur d’âmes» va le voir et ce premier contact le subjugue:

Je n’ai encore jamais vu – dira t-il- un artiste plus puissamment concentré, plus énergique, plus intérieur.

Beethoven improvise au piano; Goethe le félicite cérémonieusement ….pour son habileté digitale ( !) …du fond musical, pas un mot!

Beethoven est déçu par ce manque d’enthousiasme… Le lendemain, ils font ensemble une promenade ; l’ours génial prend sa revanche: il critique et sermone son interlocuteur pour son humilité envers les hauts personnages qu’ils rencontrent, ses saluts déférents aux aristocrates. Pour donner l’exemple, il aurait enfoncé son chapeau sur la tête en passant devant un groupe où se trouvaient l’Impératrice et l’archiduc Rodolphe (in E.Herriot – La vie de Beethoven – Gallimard). Bien que cet incident ait été contesté, il est bien dans le caractère du musicien, imbu des idées de l’Aufklärung (équivalent des lumières en France) et peu porté sur l’hypocrisie en société; pour lui un artiste ne devait pas se placer dans une situation de subordination vis à vis de la noblesse qui n’avait eu à se donner d’autre peine que de naître. Il reste que les fonctions officielles politico-diplomatiques dont Goethe était investi fui faisaient obligation de sacrifier à la vie mondaine.

 

Toujours est-il qu’entre l’écrivain-penseur et le penseur-musicien, l’incompréhension resta totale; l’entrevue sera la seule, la dernière. Mais il est probable que le poète aurait gardé son estime pour le musicien si Zelter n’avait pas, par ces sacarsmes, détruit le premier élan de sympathie.

 

 

Goethe et Schubert

 

Hélas, les traits venimeux de notre esthète berlinois ne furent pas reservés au seul Beethoven. Schubert en fut aussi la victime et d’autres, comme nous le verrons par la suite.

Schubert n’a pas encore dix-huit ans lorsqu’il découvre Goethe et est enflammé par ses œuvres. Il compose successivement Consolation des larmes, Plainte au Berger, Comme les autres, Marguerite au rouet.

 

Annette Kolb, biographe de Schubert (trad.. D.Van Moppès – Albin Michel, 1952) commente : Il n’est rien au monde de plus goethéen. Un tel phénomène d’absorbtion, de fusion spirituelle, n’a pas son pareil dans l’histoire de la musique. Un génie s’assimile à un autre génie. Le chanteur Vogl discernait là, avec raison, une espèce de seconde vue…. 

 

Lorsqu’en 1816 Schubert eut achevé la musique de quarante-quatre poèmes, ses amis pensèrent que le moment était venu d’en faire hommage à l’auteur. Le chevalier Von Spaun les accompagna d’une lettre dont la plate humilité soulève un sentiment de révolte :

Le soussigné se permet de dérober par ces lignes un instant de votre temps, si précieux, avec l’espoir que le recueil de lieder ci-joint pourrait n’être pas indifférent à votre Excellence…..Les poèmes mis en musique par un artiste de dix-neuf ans à qui la nature prêta des dons que Salieri, le Nestor des compositeurs amena à maturité avec l’amour de l’Art le plus désintéressé…. L’artiste souhaite qu’il lui soit permis de soumettre humblement ce recueil à votre Excellence, dont les magnifiques poèmes ont excercé une influence décisive sur son inspiration… Au cas où le jeune artiste serait assez heureux pour mériter la bienveillance de celui dont l’approbation l’honorerait….. j’ose vous prier de bien vouloir, d’un mot, m’autoriser à l’en instruire.

 

Le style ampoulé de cette lettre (remarque A.Kolb) n’avait évidemment rien pour exciter la curiosité de Goethe.. De telles missives lui parvenaient par douzaines… Denué de culture musicale, il s’en remettait, pour ces choses, à son intendant Zelter qui s’était lui-même – de façon assez ennuyeuse - essayé à la composition et n’était pas homme à aborder autrement qu’avec un regard dédaigneux les lieder de ce rival de dix-neuf ans (op.Cit.)

Et l’envoi resta sans réponse !

 

Nouvelle tentative dix ans plus tard. Ayant publié la musique de Cronos, A Mignon et Ganymède, Schubert l’adresse dédicacée au poète, avec une lettre encore plus pitoyable :

Votre Excellence, si je parvenais, en vous dédiant ces compositions, à vous exprimer mon admiration sans bornes…et, peut-être à obtenir quelque attention pour mon insignifiance, je tiendrais la réalisation de ce souhait comme le plus bel événement de ma vie… 

Cette fois encore, ce fut le silence – et pour cause !- Zelter avait intercepté l’envoi…

 

 

Goethe et Weber

 

En 1811, Carl-Maria von Weber âgé de vingt-six ans, est célèbre au moins dans les états allemands. Il est déjà l’auteur d’un nombre important d’œuvres instrumentales: pièces pour piano, sonates violon-piano, concertos pour basson et pour clarinette, un rondo pour alto, ouvertures, quatuors etc.

 

Ayant entrepris une grande tournée pour affirmer sa renommée de virtuose  (pianiste et même chanteur s’accompagnant à la guitare !), ses pérégrinations en Allemagne du Nord l’amènent à Weimar où Goethe ne daigna pas lui accorder grande attention. Il vaut mieux (écrira le musicien) voir les grands hommes de loin que de près.

 

A n’en point douter, il y eut du Zelter là-dessous car, quelques semaines plus tard, de passage à Berlin, Weber pénètre dans la société chorale Liedertafel pour laquelle il compose des choeurs à quatre et six voix et se heurte à l’hostilité de son directeur (Zelter), ce vieil homme taillé à coups de serpe (A.Coeury – Weber – Alcan, 1925)

 

Adepte du Strum und Drang (philosophie proche de l’Aufklärung déjà cité) ouvert aux idées du Romantisme naissant, ce sont –selon A Coeuroy- ces tendances qui lui aliénèrent Goethe plus que les racontars perfides de Zelter (op.cit.). Admettons, mais soulignons au passage qu’il y eut des racontars et notons cette appréciation sur le Freischütz dans une lettre de notre censeur à son correspondant-poète : un rien colossal tiré d’un petit rien (M. Schneider, Hoffmann,  Juillard, 1979)

 

Il n’est pas excessif de relever avec quelle unanimité les épithètes sans complaisance pleuvent sous la plume des biographes qui se sont penché sur le cas de notre « famulus-musicien ».

 

 

Goethe et Berlioz

 

Ayant publié, en 1829, ses Huit scènes de Faust, première esquisse de la Damnation qui ne verra le jour qu’une vingtaine d’années plus tard, Berlioz adresse sa partition à Goethe qui – inévitablement! - consulte son conseiller. Ce dernier décrête :

Certaines gens ne peuvent indiquer leur présence que par des expectorations bruyantes, des éternuements, des croassements…..M Berlioz paraît être de ces gens là… 

Expectorations, éternuements, croassements….Voilà ce qu’est pour Zelter, la musique du père d’Harold en Italie! La postérité s’est chargée de rétablir la balance entre le maigre créateur imbu de rigidité académique et le musicien français novateur de génie. Mais cette condamnation qui se veut ironique, quasi-infamante, eut l’effet escompté: Goethe laissa sans réponse (ne serait-ce que par simple courtoisie) la manifestation de déférente admiration du musicien que l’Europe entière accueillera et fêtera quelques années plus tard.

 

 

Quelques considérations….morales

 

Un bien curieux personnage, ce Karl-Friedrich Zelter !

Musicien techniquement qualifié, assez heureux pour jouir de la considération du monde intellectuel de son pays, vivant dans l’intimité spirituelle d’un grand écrivain, il fit jalousement le vide autour de celui-ci, s’arrogeant le droit d’écarter de son orbite tous ceux qui, en musique, émergeaient de la banalité ordinaire des besogneux de l’Art.

Fut-il sincère (comme le pense Romain Rolland) et croyait-il de son devoir de séparer le bon grain de l’ivraie  dans l’intérêt du poète ? Ou bien agissait-il sous l’effet d’une jalousie morbide, dénigrant ceux dont il décelait au fond de lui même la supériorité écrasante. La question restera sans réponse.

 

Bon musicien, certes, mais créateur sans imagination, sans inspiration, sans grands dons pour sortir d’un style déjà rétrograde en son temps, Zelter a eu peut-être la malchance de naître en une époque étonnamment riche en personnalités musicales d’exception, d’où émergent les trois « sommets » de l’Art classique – Mozart, Beethoven, Schubert – qui ouvrirent la voie aux grands romantiques. Il est peu douteux qu’il n’eut pas conscience de son état de « manœuvre musical », confronté à la magnificence des grands « architectes » de l’Art des sons.

 

Si pour l’altiste, le Concerto en Mib majeur présente l’indéniable avantage d’avoir été écrit pour son instrument, tranchant ainsi sur le lot quotidien des multiples transcriptions, tombant bien « sous les doigts », mettant habilement en valeur les qualités sonores, on ne peut dire qu’au plan de l’imagination musicale, de l’inspiration, cette partition – qui présente bien des analogies avec le style de Mannheim, antérieur d’au moins une génération -  puisse soutenir la comparaison avec les œuvres qui lui sont contemporaines: songeons à la Symphonie concertante K.364 de Mozart (de deux ans à peine l’ainé de Zelter), à la musique de chambre de Beethoven (auquel il survécut cinq années bien que né douze ans avant lui) et même à Harold en Italie (bien que cette œuvre ait été publiée deux ans après sa mort)…

 

Nous ignorons si les grands maîtres, ses contemporains, tenaient la musique de Zelter en estime. On peut toutefois remarquer que Mendelssohn, son élève déférent et affectueux, qui lui adressait d’Italie de longues missives commentant la musique de la semaine sainte au Vatican, apprenant sa mort, exprime dans une correspondance à ses parents son profond chagrin; mais il s’abstient de faire l’éloge du musicien, du compositeur.

 

Mais Zelter eût-il été un grand créateur, son attitude envers les musiciens qui tentaient d’approcher Goethe n’aurait pas été moins indéfendable. On ne peut s’empêcher de comparer son comportement à celui d’un autre de ses contemporains, Joseph Haydn, qui en pleine maturité de son art, jouissant d’une renommée universelle, déclarait à Léopold Mozart:

Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme: votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse…  (Wolfgang avait alors 29 ans et Haydn, 53 !).

Peu après, le père de la symphonie, répondant aux propositions du directeur du théâtre de Prague qui, ayant renfloué son établissement grâce au succès du Don Giovanni, lui demandait de lui céder un de ses opéras, écrivait: .... Je risquerais d’entrer en compétition avec le grand Mozart… Si seulement je pouvais graver dans l’esprit de tout ami de la Musique… les inimitables travaux de Mozart… par Dieu, les nations rivaliseraient pour avoir ce joyau chez elles (in W.A. Mozart par J et B Massin, Fayard)

On le voit, d’un côté l’exclusivité jalousement défendue de la fréquentation d’un écrivain, de l’autre, la sincérité, la grandeur d’âme au détriment de ses propres intérêts !

 

Il faut mettre un point final à cette lamentable histoire qui ternit l’image d’un bon serviteur de la Musique tout autant que celle d’une des plus grandes figures de la poésie de tous les temps.

La querelle des anciens et des modernes est de toute éternité. Les rivalités entre artistes ont toujours été et sont encore monnaie courante. Mais de tous les antagonismes que l’Histoire a retenus, peu paraissent avoir eu des conséquences aussi désatreuses que celui que nous venons de relater. Comment ne pas songer à ce qu’aurait pu être le fruit d’une collaboration harmonieuse entre Goethe et Beethoven ! L’humanité a probablement perdu la chance de connaître un Faust, drame lyrique né du cerveau de l’auteur de Fidelio….

 

Ps : Au début de cet article, nous avons relevé l’annonce faite pour un journaliste télévisé de la découverte en Amérique de « cantates » de J.S.Bach. En réalité il s’agissait de 38 chorals pour orgue, dont 33 inédits, retrouvés à la Bibliothèque de l’université de Yale (Connecticut). Dont acte !

Moralité: s’il est réjouissant que la grande presse s’intéresse aux choses de la Musique, il faut accueillir avec quelque circonspection les nouvelles qu’elle diffuse.

Par ailleurs, il est surprenant qu’un si grand nombre de compositions soit resté inaperçu dans les archives de l’Université de Yale, dont le Département de la Musique de ne doit pas manquer d’archivistes-conservateurs.

1er Concours d'alto Cecil Aronowitz à Birmingham

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La British Viola Society organise en collaboration avec le Conservatoire de Birmingham et la Birmingham City University la Cecil Aronowitz viola competition qui se déroulera du 24 au 26 octobre 2014 à Birmingham.

Le concours est réservé aux altistes de moins de 21 ans.

 

Attention date limite d'inscription: 1er juin 2014

 

Tous les renseignements sont sur le site de la British Viola Society:  

Concours National du Jeune Altiste 2014

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5, 6 et 7 décembre 2014

 

Organisé en collaboration avec le CRD d'Aix en Provence

 

Date limite d'inscription: 23 novembre 2014

 

Récompenses:

1er prix: 1500€ (Amis de l'alto)

2e prix: 1000€ (FCM)

3e prix: 600€ (Savarez/cordes Corelli

Aubert Lutherie)

4e prix: 300€ (Bam)

 

Programme des épreuves:

 

EPREUVES ELIMINATOIRES

 

1ère Epreuve (alto seul):

 

1) un mouvement des sonates et partitas de J.S.Bach parmi:

 

Adagio de la Sonate n°1 BWV 1001

Allemande de la Partita n°2 BWV 1004

Largo de la Sonate n°3 BWV 1005

 

2) Emmanuel Oriol: Surmenage (édition Billaudot G 9545 B)

(Petit erratum: mesures 118-119-120, les Do à vide (blanche pointée) doivent être joués en pizz de la main gauche)

 

 

2ème Epreuve (avec piano):

 

1) Un mouvement de sonate au choix parmi:

 

a) Schubert: Sonate Arpeggione, 1er mvt.

b) Brahms: Sonate op.120 n°1, 2e mvt.

d) Vieuxtemps: Sonate op.36, 2e mvt.

 

2) Une étude au choix parmi:

 

a) Palaschko: n°7, 16 ou 18 des vingt études op.36

b) Paganini: Caprice n°16

c) Maurice Vieux, n°10 (Tannhaüser) des Dix études sur les traits d'orchestre

d) Anzoletti, n°2 des Douze Etudes (Ricordi)

 

 

FINALE:

 

1) Au choix:

 

a) Hummel: Fantaisie

b) Weber: Andante et Rondo all Ungarese

 

2) Les finalistes rejouent Surmenage D'Emmanuel Oriol

 

 

Inscriptions: sur papier libre en indiquant vos nom, prénom, adresse, téléphone, date de naissance, email, études musicales suivies et œuvres choisies pour le concours

 

Frais d'inscription: 25 euros par chèque à l'ordre des "Amis de l'alto",

A adresser à :

AAA-CNJA, Isabelle Lequien, 49 Bd Jean Jaurès, 92100 Boulogne-Billancourt (isabelle.lequien@free.fr)

 

 

Déroulement des épreuves:

 

Le concours se déroulera en deux tours éliminatoires (2e tour public) et une finale publique au CRD d'Aix-en-Provence, 380 avenue Wolfgang Amadeus Mozart, 13100 Aix-en-Provence.

L’ordre de passage des candidats sera effectué par tirage au sort et leur sera communiqué par mail ou courrier peu avant la date des épreuves.

 

Déroulement du concours:

(sous réserve de modifications)

vendredi 5 décembre:

9h00: 1ère épreuve éliminatoire

 

samedi 6 décembre:

9h00: Répétitions avec piano pour la 2e épreuve éliminatoire

 

14h00: 2ème épreuve éliminatoire

 

dimanche 7 décembre:

9h00: Répétitions avec l'orchestre pour l'épreuve finale

 

15h00: Finale publique

 

18h00: Remise des prix

 

Limite d’âge du concours: 25 ans

 

Coordination du concours:

Isabelle Lequien, 06 71 38 59 42

 

Règlement du concours:

 

Article 1 : Le Concours des Jeunes Altistes 2014 organisé par l’Association ‘Les Amis de l’Alto’ se déroulera au CRD d'Aix-en-Provence, 380 avenue Wolfgang Amadeus Mozart 13100 Aix-en-Provence.

Article 2 : Le concours est ouvert aux candidats âgés de 25 ans au plus, de nationalité française ainsi qu'aux élèves des établissements d’enseignement musical français contrôlés par l'état et aux étudiants de première année des CNSM, des Pôles supérieurs. Les lauréats (1er et 2e Prix) du concours 2013 ne pourront s'inscrire au concours 2014.

Article 3 : Le concours se déroulera en trois épreuves : 1 ère épreuve éliminatoire, le vendredi 5 décembre 2014, à 9H00, 2ème épreuve éliminatoire, le samedi 6 décembre 2014 à 14H00, Finale, le dimanche 7 décembre 2014 à 15H00.

Article 4 : Les valeurs des Prix du concours sont fixées à 1500€, 1000€, 600€ et 300€. L’association « Les Amis de l’Alto » se réserve la possibilité de modifier le nombre et le montant de ces prix en fonction des parrainages obtenus pour l’organisation du concours.

Article 5 : La date limite d'inscription est le 23 novembre 2014, seules les 45 premières inscriptions seront prises en compte.

Article 6 : Un(e) pianiste sera mis(e) à la disposition des candidats.

Article 7 : L'Association « Les Amis de l'Alto » se réserve le droit d'annuler le concours en cas de nombre insuffisant de candidats.

Article 8 : Le Jury se réserve le droit d'arrêter le candidat en cours d'exécution et de ne pas attribuer tous les prix. En cas de litige, la voix du président est prépondérante. Les décisions du jury sont sans appel. Aucune réclamation ne sera admise.

Article 9 : Les photocopies sont interdites (Loi du 11/3/57 code pénal art.525)

Article 10 : Les droits d'inscription, fixés à 25€ (comprenant l'adhésion à l'Association), ne seront ni remboursés, ni reportés en cas de démission du candidat

 

Nouvelles publications aux Editions Gérard Billaudot

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Valery Aubertin:  Eveil pour alto solo (Degré: 6-7), Editions Gérard Billaudot, 2014 - G 9413 B

 

Ferdinand Küchler:  Concertino en Sol majeur op.15 pour alto et piano (original pour violon et piano) (Degré 4), transcription: Frédéric Lainé, Editions Gérard Billaudot, 2014 - G 9411 B

 

Ferdinand Küchler:  Concertino en Ut majeur op.11 pour alto et piano (original pour violon et piano) (Degré 2-3), Transcription: Frédérick Forti, Editions Gérard Billaudot, 2014, G 9430 B

 

Emmanuel Oriol:  Surmenage "L'agitation des âmes modernes", pour alto solo, Commande pour le Concours National des Jeunes Altistes 2014 (Aix en Provence) (Degré 8), Editions Gérard Billaudot, 2014 - G 9545 B

Création de l'association MusEA

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Marie-Madeleine Krynen nous informe de la création de l'Association MusEA (Musique, Espaces des Amateurs) pour la promotion de la musique de chambre.

MusEa organise cinq week-ends de musique de chambre en Val de Marne en 2014-2105.

Renseignements sur www.musea-idf.fr

mail: contact@musea-idf.fr

Les Altistes engagés, un disque de Vincent Roth

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Les Editions Hortus viennent de publier un nouveau disque dans leur série consacrée aux musiciens et la grande guerre.

 

Les Altistes Engagés par Vincent Roth, alto et Sébastien Beck, piano

 

Programme:

 

Ralph Vaughan Williams (1872-1958):

Romance pour alto et piano (1914) (6’)

 

Paul Hindemith (1895-1963):

Sonate op.11 n°4 pour alto et piano (1919) (17')

 

Florent Schmitt (1870-1958):

Légende pour alto et piano (1918) (11')

 

Charles Koechlin (1867-1950)

Sonate op.53 pour alto et piano (1915) (28')

 

http://www.editionshortus.com/catalogue_fiche.php?prod_id=93

 

Dans ce programme, la célèbre sonate de jeunesse d’Hindemith côtoie trois belles pièces du répertoire alto-piano très rarement jouées. Occasion de se plonger dans cette période où le langage et la forme musicale évoluent avec beaucoup de liberté et de spontanéité. Les quatre compositeurs donnent à l’alto une palette sonore et expressive d’une grande richesse soutenue par une écriture pianistique enveloppante et généreuse.

 

Dans sa Romance pour alto et piano, Ralph Vaughan Williams (1872-1958) alterne entre une douce mélancolie et un caractère très passionné, donnant l’occasion à l’alto d’affirmer une grande puissance de jeu. Les nombreuses doubles cordes, les accords et les grandes lignes mélodiques montrent une volonté de donner à cet instrument un bel élan expressif en ce début de XXème siècle.

 

Pendant la grande guerre, le jeune allemand Paul Hindemith (1895-1963), découvre le quatuor de Debussy. Sa sonate pour alto et piano écrite en 1919 témoigne de son attachement à la musique française. Les harmonies d’une grande fluidité soutiennent la sonorité chaude de l’alto et l’invention mélodique se déploie dans la « fantaisie » et le "thème et variations ».

 

Florent Schmitt (1870-1958), élève de Massenet et Fauré, écrit la Légende pour alto et orchestre en 1918. C’est Maurice Vieux (alto) et Louis Aubert (piano) qui en assurent la création en février 1919 lors d’un concert de la Société Musicale Indépendante (partie de piano écrite par le compositeur). Cette pièce est d’un caractère improvisé et tourmenté. Les lignes mélodiques vives et les harmonies subtiles dépeignent un rêve d’orient.

 

Charles Koechlin (1867-1950), comme Hector Berlioz, a écrit un important traité d’orchestration et ces deux compositeurs se sont intéressés d’une manière très originale à l’alto. Dans la sonate op.53, un beau caractère crépusculaire se dégage, oscillant entre l’apaisement et l’angoisse. Les quatre mouvements (Adagio, Allegro molto animato e agitato, Andante, Allegro très modéré mais sourdement agité) apportent une organisation du temps originale où l’immobilité et l’agitation dialoguent. Le temps étiré installe une dimension expressive et théâtrale.

 

Ce panorama présente quatre personnalités musicales très différentes, mais les points de rencontres sont assez frappants : mélismes orientalisants et formules cadentielles (Schmitt, Hindemith), gammes par ton (Hindemith, Koechlin), « harmonies debussystes » et richesse mélodique utilisant une très large tessiture de l’alto (Schmitt, Hindemith, Vaughan Williams et Koechlin). Un beau témoignage de recherches musicales en cette période troublée.

 

Ce disque a obtenu cinq diapasons dans la revue Diapason de    novembre 2014.

 

Vincent Roth (né en 1974) débute l'alto avec Sabine Toutain, puis entre en 1990 au CNSM de Paris dans la classe de Pierre-Henri Xuereb où il obtient le diplôme de formation supérieure avec mention très bien (1er prix d'alto). Il intègre ensuite la Folkwanghochschule de Essen dans la classe de Vladimir Mendelssohn et obtient le diplôme de concertiste (Konzertexamen) en 1996. Parallèlement, il étudie l’harmonie et le contrepoint avec Bernard de Crépy et la composition avec Jacopo Baboni-Schilingi (co-fondateur avec Luciano Berio du Département de pédagogie et de recherche « Tempo Reale » à Florence).

Il joue en musique de chambre et en soliste avec les ensembles Accroche Note, Stravinsky, In extremis, Linea, les percussions de Strasbourg, l’orchestre philharmonique de Lorraine. Il se produit dans les festivals Musica (Strasbourg),  Présences (Radio France), Ultraschall (Berlin), Musiques sacrées du monde (Fès, Maroc), Archipel (Genève), Acanthes (Metz)...

En 2006, il a transcrit les Variations de Goldberg de J.S. Bach pour l’orchestre «les siècles » (direction F.X. Roth) données en concerts aux folles journées de Nantes, au festival Bach en Combrailles, au festival baroque de Mulhouse.

Il enregistre en 2009 avec son père Daniel Roth (orgue) un disque en duo : J.S. Bach, J.M. Leclair, E. Chausson, M. Ravel, C. Ney (label IFO classics) et en 2012 "Voix interdites" de Ahmed Essyad avec l'ensemble Accroche Note (label l'empreinte digitale).

Titulaire du CA, Vincent Roth est professeur d’alto au Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz-Métropole. Il donne des cours d’analyse et de musique de chambre au CEFEDEM de Lorraine.

 

Sébastien Beck (né en 1976) est issu du Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz des classes de piano de Jean-Marc Bonn et Eric Vidonne. Il étudie parallèlement la clarinette, la direction d'orchestre et l'écriture.

Il intègre en 1995 la classe de piano de Roger Muraro au Conservatoire National Supérieur de Musique et de danse de Lyon, où il obtient son Diplôme National Supérieur de Musique et son prix de perfectionnement, ainsi que le certificat d’aptitude de piano. En 2002, il effectue un échange Erasmus à la Musikhochschule de  Lübeck dans la classe de Konstanze Heickhorst. Il se produit ensuite dans le cadre de la "Semaine des jeunes solistes" accompagné de l'Orchestre National de Lyon à l’Auditorium Ravel.

Sébastien Beck joue en récital ou en musique de chambre au festival Montpellier Radio-France Languedoc Roussillon, au festival des Grands crus de Bourgogne, au festival du Schauenberg, dans le cadre de la saison de musique de chambre des solistes de l’orchestre symphonique de Mulhouse…

Après dix années passées en Alsace 2002-2012, comme professeur de piano au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Mulhouse et six comme directeur de l'Orchestre d'Harmonie de Mulhouse, il est actuellement professeur au Conservatoire à Rayonnement Régional de Metz-Métropole.

Les Altistes engagés, un disque de Vincent Roth

Concours National des jeunes altistes 2014: liste des finalistes

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Dimanche 7 décembre - CRD d'Aix-en-Provence

 

Clara PETIT

Jean-Baptiste SAUTEREAU

Anna SYPNIEWSKI

Hervé BLANDINIERES

Camille BONAMY

Gabriel DEFEVER

Sarrah GAM

Nicolas GARRIGUES

Hana GOTO

Warren KEMPF

Chloé LECOQ

Palmarès du Concours National des Jeunes Altistes 2014

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 Dimanche 7 décembre 2014  -  CRD d'Aix en Provence

 

1er Prix: Anna SYPNIEWSKI 

(Elève de Valérie Apparailly au CRR de Toulouse)

 

2e Prix: Nicolas GARRIGUES

(Elève de Sylvia Peneva au CRR de Nice)

 

3e Prix: Gabriel DEFEVER

(Elève de Valérie Apparailly au CRR de Toulouse)

 

4e Prix: Clara PETIT

(Elève de Michel Michalakakos au CRR de Boulogne-Billancourt)

Les amis de l'alto sont en deuil

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Deux personnalités marquantes des Amis de l'alto viennent de nous quitter à quelques jours d'intervalle: Christos Michalakakos, membre fondateur de l'association et qui en fut le trésorier pendant de nombreuses années, et encore plus récemment, Colette Lequien, co-présidente de l'association dès sa fondation en 1979, professeur au CNSM de 1971 à 1987, qui nous avait si gentiment accordé un entretien en juin 2012.

Les Amis de l'alto adressent leurs plus sincères condoléances à leurs familles. 

 

Les obsèques de Colette Lequien se dérouleront le mercredi 28 janvier à 10h30 en l'église Notre-Dame de Grâce de Passy, 10 rue de l'Annonciation, 75016 Paris.

Quelques stages d'alto - été 2015

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Vinciane Béranger: Académie-Festival des Arcs du 21 au 31 juillet (www.festivaldesarcs.com) Agnès Domergue: Musicalta (Rouffach) du 18 au 27 juillet (www.musicalta.com) Louis Fima: MusicAlp (Tignes) du 31 juillet au 11 août (www.festivalmusicalp.com)...

Décès de l'altiste Denis Masson

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Nous apprenons avec tristesse le décès de l'altiste Denis Masson qui enseigna pendant de nombreuses années au CRD de Macon et au CRR de Chalon sur Saône. Ses obsèques se dérouleront le lundi 13 avril à 14h en l'église de Fixin (21220) Les Amis de l'alto...
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